Yamazaki © Casterman 2012
A force de voyager dans le temps et de ramener de chacune de ses pérégrinations de nouvelles idées révolutionnaires pour améliorer les thermes romains, l’architecte Lucius Modestus est devenu une véritable star dans son domaine. Engagé par l’Empereur Hadrien, Modestus a construit des bains qui plaisent au peuple, suscitant de nombreuses jalousies au sein de sa corporation. Considéré comme le principal artisan de la popularité d’Hadrien, il provoque également le courroux de certains sénateurs prêts à tout pour le faire disparaître…Toujours aussi plaisantes, les aventures de Lucius. Les deux premiers tomes avaient posé les bases d’une trame certes un poil farfelue mais qui laissait néanmoins apparaître de belles promesses. L’aspect répétitif est ici moins présent même si le déroulement de chaque chapitre respecte plus ou moins la même mécanique : confronté à un problème d’ordre technique ou à une demande difficile à honorer, Lucius tombe à l’eau, se retrouve dans le Japon actuel et découvre la solution à son problème en étudiant les procédés mis en œuvre au pays du soleil levant. Ce troisième tome s’ouvre sur une histoire au long cours s’étalant sur près de 80 pages et se termine par un insupportable cliffhanger. De quoi briser quelque peu la « monotonie » et donner davantage de peps à l‘ensemble.
Les petits entractes au cours desquels Mari Yamazaki disserte sur son œuvre et son amour immodéré pour les bains et la Rome antique s’intercalent une fois encore entre chaque chapitre et offrent une respiration fort agréable.
Bref, vous l’aurez compris, cette série assez inclassable me plaît beaucoup et je serai une fois de plus au rendez-vous pour la sortie du quatrième tome prévue cet automne.
Thermae Romae T3 de Mari Yamazaki, Casterman, 2012. 190 pages. 7,50 euros.
Yamazaki © Casterman 2012