An another one..
Jeunes gens, estimez-vous heureux !
Je vous épargne le récit de ce voyage (passionnant ceci dit) au pays de l’entrepreneuriat. La différence entre la théorie enseignée en école de commerce et la dure réalité de la pratique se fait sentir de jour en jour. Cependant, je me plains de moins en moins (ou je commence à m’y faire finalement, ça dépend de comment on voit les choses). L’an dernier, à la même date, je me rongeais les ongles en actualisant notre page Kickstarter toutes les minutes, me demandant si nous allions réussir à atteindre les 45.000 dollars, si nous n’avions pas été TROP ambitieux, comment j’allais gérer un éventuel échec… Un an plus tard, je suis encore sujette à des bouffées de stress, mais pour d’autres raisons, beaucoup plus conséquentes en termes d’impact et de finances.Globalement, ce n’est pas à l’extension de la réputation du magazine que je réalise que l’on a évolué, mais plutôt au changement de nature de nos problèmes/défis (qui deviennent de plus en plus importants avec les mois). Ce n’est pas une mauvaise chose haha !
Par ailleurs, je suis ravie que CE SHOOT (publié dans le numéro de Mai) ait autant de succès, c’est un de mes préférés.
Sinon, je suis en train de finaliser le listing concernant le numéro de Novembre/Décembre, notre dernier numéro de l’année. Je ne vous cache pas qu’il est assez compliqué de se projeter en hiver (avec neige, froid et compagnie) quand on crève de chaud avec le ventilo qui tourne à côté, mais bon, il y a pire comme contrainte
J’aimerais bien vous parler d’autre chose que le magazine et l’entreprise mais…ma vie tourne quasi-exclusivement autour de ça en ce moment haha. Je fais rarement dans la demie-mesure (mais si vous me suivez depuis un bout, vous devez le savoir déjà
), mais en principe les choses vont bientôt changer. Peu importe la tournure des événements, au moins je serai fixée pour 2013. Oui je réfléchis déjà à l’an prochain. J’ai fini par me fixer sur une idée d’entreprise en Afrique (mais à titre personnel et non collectif cette fois), qui allie à la fois business, R.O.I. rapide et développement des populations locales. Ca ne fait jamais plus que l’énième idée de start-up made in Africa que j’ai (lol), mais celle-là a un peu plus retenu mon attention que le reste. Ceci dit, tout cela reste dans des documents word pour le moment, agrémenté de différents rapports économiques sur la région subsaharienne.Je ne me presse pas car je veux être sûre d’être mentalement (et nerveusement) préparée à devoir me lancer dans un pays émergent, où le fait que tout soit à construire est à la fois une bénédiction et un malheur. Ca va demander pas mal d’aller-retour entre ici et là-bas, que je sache si oui ou non je peux m’acclimater de nouveau. C’est drôle, non ? Au lieu de m’inquiéter sur d’autres choses bien plus primordiales, mon problème est de savoir si je vais supporter la chaleur, l’éloignement de Paris… c’est plutôt futile. Mais comme je l’ai dit plus haut, je suppose que la nature de mes préoccupations va changer avec le temps une fois que je serai lancée.Pour finir, dans cette course en avant, où l’on se projette toujours plus haut, plus loin, on a tendance à croire que tout est acquis, notamment le temps. On est donc pris entre l’envie de tout planifier..et celle de vivre l’instant présent (les jeunes ont renommé cela “Y.O.L.O.”, grâce à un chanteur de rap canadien à la gestuelle étrange). Malheureusement, il faut souvent des tragédies dans notre vie quotidienne pour avoir des piqûres de rappel…Que R.K.E. repose en paix.