La critique
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Un film naturaliste et émouvant malgré un certain manque de rythmeDans les Alpes du Sud vit René (Johan Leysen), un homme solitaire et assez renfermé sur lui-même. La joie de sa vie, c'est sa fille Suzanne (Déborah Francois) qu'il a éduqué avec brio et qui vient souvent lui rendre visite les week end quand elle ne travaille pas. Mais le temps passe et Suzanne est en train de devenir une femme. Elle vit ainsi depuis quelques temps une relation avec un jeune collègue de son père. Préoccupé par l'avenir de sa fille, René aimerait qu'elle se trouve un autre amoureux, apte à lui offrir une vie plus belle et plus riche. Mais dans le fond, ce qui inquiète surtout cet homme vieillissant c'est cette mystérieuse lettre qu'il a reçu de son ex femme et qui revient sur une période de sa vie qu'il aurait voulu oublier à jamais. Pourquoi la mère de Suzanne a-t-elle un jour quitter les lieux ?
Johan Leysen
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Alain Raoust livre avec L'été indien un film naturaliste qui pourra paraitre à ses débuts assez austère. Le personnage de René communique peu, sa vie est pesante et nous pèse en tant que spectateur. Les silences sont nombreux, la nature et ses sons ont un rôle à part entière dans le film, la photographie est dénuée de tout artifice. Un cinéma qui retourne à l'essentiel mais qui peine parfois à trouver son rythme, son équilibre. Il y a pourtant ici beaucoup de justesse, tant dans le jeu des acteurs que dans les rapports familiaux subtilement décrits. A partir de la seconde moitié du film, les enjeux s'intensifient et le scénariste Olivier Adam (l'auteur du fameux livre qui a inspiré le film Je vais bien , ne t'en fais pas) nous réserve un de ces twists dont il a la recette magique. Au final, on retiendra une oeuvre simple et sincère, assez émouvante, sur une relation père/fille mêlée à une quête profonde de rédemption.
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