Ce n'est pas avec le cuivre que l'économie française va pouvoir entrer dans le futur et se faire une place dans l'économie numérique mondiale !
Soit le pouvoir politique favorise les telcos 1.0 et leurs actionnaires, soit il actionne le fonds Pintat pour fibrer le pays et remplacer le cuivre (et sa rente de situation) par de la fibre... Du temps de Sarkozy, on favorisait les actionnaires des telcos (ce qui permettait avec l'argent gagné à certains telcos d'aller investir dans d'autre pays exotiques, alors qu'ils feraient mieux de le faire en France en fibrant le territoire)... Avec Hollande, les telcos 1.0 vont certainement faire du chantage à l'emploi... D'ailleurs cela a un peu commencé avec notre disrupteur national Xavier Niel, accusé par certains ministres de gauche d'obliger les telcos 1.0 à se séparer de dizaines de collaborateurs... Droite, gauche... du pareil au même sur ce plan ?
Bref on n'est pas sorti de l'auberge... Et cela fait un bout de temps que cela dure !
Pendant ce temps-là, Google fibre gratuitement la ville de Kansas City aux US (1 gigabits/s symétrique !) et va commencer à créer avec les habitants, les professionnels et les élus de la ville, les applications que le 1G sur fibre va permettre de faire.. Kansas City est un peu le Vélizy américain (Vélizy dans les Yvelines avait permis de tester notre Mintel national dans les années 80 - Minitel que l'on vient de mettre à la poubelle).
Pendant ce temps-là, Amsterdam se fibre et démarre la création de centres de télétravail pour désengorger la ville.. Vers la Smart City...
Pendant ce temps là, etc...
Et comme d'hab, les Gaulois - dont l'élite n'a aucune vision du futur immédiat - iront acheter ces nouveaux types de plateformes 2.0 pour la santé, le commerce, l'éducation, l'entertainment, etc... aux Américains. Car nous aurons du très haut débit un jour... Alors que si nous fibrons maintenant avant les autres.. c'est nous qui pourrions faire ces applications d'un nouveau genre.. Mais ce raisonnement est un peu compliqué à comprendre par notre brave élite 1.0...
Enfin, heureusement on fait du pinard, et on a des énarques et autres crânes d'oeuf que le Monde nous envie... Lesquels sont plus intéressés par la recherche de pouvoir et le fric, que de préparer le pays pour le Futur ...
Pour réussir l’aménagement numérique de tous les territoires
Appel de Valence - 3 juillet 2012
Valence accueille aujourd’hui la journée du CREDO et de l’ARUFOG, deux associations oeuvrant pour le développement de la fibre optique en France.
Les travaux menés tout au long de la journée par les 240 participants (industriels, installateurs, consultants, collectivités, opérateurs) à ce séminaire montrent l’urgence d’une prise de conscience nationale des enjeux induits par le déploiement rapide du très haut débit par la fibre optique (FTTH) pour la compétitivité de notre pays, de ses territoires et de ses acteurs économiques.
L’étude Mc Kinsey réalisée pour le Gouvernement fin 2010 a mis en avant la perspective de la création nette de 700 000 emplois en 15 ans par la filière du numérique. Ce développement est conditionné par la présence d’une infrastructure performante qui irrigue tous les territoires en fibre optique.
Plusieurs signaux inquiétants sont perçus sur nos territoires :
Le déploiement du FTTH n’est pas, en France, à la hauteur des ambitions affichées sur le plan politique. Avec 140 000 prises FTTH au 3e trimestre 2011, 125 000 au 4e trimestre, 105 000 au 1er trimestre 2012, les opérateurs réduisent actuellement leurs investissements. Un déploiement conforme aux engagements des opérateurs (zone très denses, zone AMII) nécessiterait 7 fois plus d’investissement qu’actuellement, soit trois millions de prises par an.
L’annonce de la commercialisation en 2013 du VDSL2 – et donc de la poursuite de la pérennisation du réseau téléphonique filaire en cuivre – conforte l’idée que les opérateurs retardent le FTTH au profit de la rente du cuivre. Cette technologie contribuera à l’accroissement de la fracture numérique : toujours plus pour ceux qui ont déjà un bon service et rien de plus pour ceux qui n’ont rien.
La couverture mobile 4G est présentée comme une solution alternative à la couverture filaire FTTH sur les zones rurales. Or, l’Union européenne dans son projet de lignes directrices pour le haut débit ne la retient pas comme une solution de très haut débit. De plus, les obligations liées à l’attribution des fréquences ne répondent pas de manière satisfaisante aux attentes des territoires en termes de délais, d’engagements de couverture et de niveaux de service.
Ces signaux ne donnent pas l’impulsion dynamique nécessaire à la mise en œuvre d’un écosystème créateur des richesses et des emplois de demain. L’enjeu de l’aménagement numérique sur tous les territoires passe par la réalisation d’une infrastructure en fibre optique.
A ce jour, nous constatons que les seuls chantiers significatifs de déploiement de la fibre optique à l’abonné sont le fait de réseaux d’initiative publique portés par des collectivités locales au titre d’un service public qui repose sur la péréquation territoriale et l’objectif d’une couverture totale. Ce sont plus de 2 millions de prises dont la construction est engagée : la dynamique est publique !
(Voir aussi les résultats de l’enquête « Les RIP face au défi du Très Haut Débit : Enjeux et attentes des collectivités » http://www.etatsgeneraux-rip.com/files/A-HUET-Consultation-RIP-Deauville-120312.pdf)
Les élus présents aujourd’hui à Valence, porteurs de réseaux d’initiative publique de communications électroniques parmi les plus importants en France, refusent de transiger sur les conditions de mise en place de cette infrastructure essentielle.
Ils lancent l’Appel de Valence, démarche volontariste et constructive, pour réussir l’aménagement numérique de tous les territoires.
Hervé RASCLARD, Président du Syndicat mixte Ardèche Drôme Numérique, Philippe LEROY, Sénateur de la Moselle, co-auteur d’une proposition parlementaire de loi sur l’aménagement numérique, et Alain LAGARDE, Président du Syndicat mixte Dorsal (Limousin) appellent ainsi à une modification profonde des orientations du programme national très haut débit par une stratégie ambitieuse au plus haut niveau de l’Etat.
Pour les élus présents à Valence, deux choix se présentent aujourd’hui :
Conserver en l’état le Programme national Très haut débit (PNTHD) qui privilégie l’investissement privé sur les zones les plus rentables, soit 7 Md€ annoncés sur les 10 prochaines années, et limite l’action des collectivités locales aux seules zones non rentables, sans effet de levier.
Bâtir un nouveau partenariat public-privé, autour de 3 axes :
1. Réaffirmer le choix de la fibre pour tous, sur tous les territoires.
2. Assurer un pilotage public national fort :
Un pilotage stratégique Etat-collectivités afin de réussir le défi de l’aménagement numérique de tous les territoires,
Engager la création d’une véritable filière performante pour le déploiement de ce nouveau réseau, à la fois sur le plan de la formation, de la création d’emploi et de la production industrielle. 15 000 à 20 000 emplois seront nécessaires pour le seul déploiement du réseau.
3. Garantir des financements pérennes :
Créer les conditions d’un effet de levier financier qui garantira, au travers de la commande publique, l’investissement privé nécessaire sur la durée pour atteindre les 25 Md€ nécessaires,
Permettre l’abondement du volet B du Programme Investissements d’avenir (FSN), dédié aux collectivités, du milliard d’euros non utilisé par les opérateurs privés sur le volet A,
Organiser le basculement du modèle économique du secteur, du réseau cuivre vers le réseau fibre, en fixant une date butoir.
Sept propositions concrètes ont été formulées en appui à cet appel
Contact presse : Sylvain VALAYER - Directeur du Syndicat ADN : 04 75 82 23 21
PS Pour l'appel de Hong-Kong voir ci... Pour l'appel de Villiers le mahieu suffit d'être abonné à mon flux RSS (pur ceux qui ne le sauraient pas le RSS permet d'être informé automatiquement dés qu'un nouvel article est posté sur mon blog..)... Je me demande combien d'appels il faudra encore dans ce pays...