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Des sans papiers noirs africains expulsés d’Israël.
Des sans papiers africains sont en cours d’expulsion de l’Etat hébreu. C’est la première fois depuis 1948 que les autorités de ce pays durcissent leur politique d’immigration par des mesures d’éloignement en masse des enfants, des familles entières, des malades, des étudiants, des réfugiés économiques et politiques dont la vie est menacée dans leur pays d’origine. Des gens majoritairement venus de pays en proie à de guerres civiles permanentes, fuyant la misère, la mort, ayant cru un instant trouvé la paix et la sécurité en Israël. Ce sont donc des hommes et des femmes que NETANYAHU, le premier ministre reconduit à la frontière, sous la pression de l’extrême droite juive originaire de Russie, sans laquelle il ne serait pas au pouvoir. Ces immigrés africains ont toujours été une main d’œuvre abondante et bon marché pour l’industrie agro-alimentaire, l’agrume, l’aide à domicile, les travaux publics, des secteurs à forte taux d’emploi en Israël : Fini l’entretien des plantations, la cueillette de pamplemousse, de tomate, des oliviers – je pense à ce mur de la honte en construition avec la force des bras des africains sans permis de travail entre Israël et la Palestine- Aucun dirigeant africain ne peut se réjouir de l’expulsion de ses ressortissants, de quelque bord politique qu’il soit : Bongo piquait une colère noire quand la France de Pasqua et ses successeurs au ministère de l’intérieur éloignaient un, je dis bien un seul gabonais. C’était l’incident diplomatique. Le Mali n’accepte pas non plus que la France ou un autre pays de l’union européenne ou même les usa se permettent de mettre dehors les siens, sous le prétexte que ces maliens étaient sans papiers, parce que ces exilés participent de manière considérable au développement du pays avec l’argent qu’ils gagnent à l’étranger. Le président ivoirien, Dramane Ouattara est l’exception qui échappe à la règle. C’est le seul chef d’un pays africain à être favorable à l’expulsion de ses ressortissants d’un Etat soi-disant ami. Le 16 Juin dernier, le premier ministre israélien qui le recevait à Tel Aviv, déclarait que son hôte a « approuvé le rapatriement de citoyens ivoiriens arrivés ici sans permis ». La communauté ivoirienne est de 2000 âmes. Parmi elles, des centaines sont sur le chemin du retour, avec la bénédiction de Dramane Ouattara. On ne peut pas dire que ce président représente tous les ivoiriens. Il est inutile de rappeler aux dirigeants israéliens qu’aux pires moments de leur histoire, l’Afrique était à leurs côtés pour apporter aide et hospitalité : La côte d’ivoire d’Houphouët boigny a tendu la main aux israéliens qui cherchaient une terre d’accueil. Et c’est la forêt classée du Banco au Nord d’Abidjan qui a été réservée à cet effet. Les syriens et libanais également ne cachaient pas leur envie de s’installer sur ce domaine de 3000 ha… L’on évoque le chiffre de 70.000 sans papiers, forcés d’embarquer dans des charters comme du bétail, vers l’Afrique, une destination inconnue. Cette épisode me rappelle des moments sombres et tristes de la déportation des juifs au siècle dernier. Eh bien le 21e siècle sera à ne pas douter celui de la déportation des noirs par les israéliens. Zako gnali