Par les basses considérations peut être ? Oui, ce thé est le plus cher, et de loin, de ma sélection. Voilà qui est dit.
Maintenant de quoi s'agit-il ? C'est un futsumushi sencha de Hon.yama (célèbre zone productrice de thé des montagnes au nord de Shizuoka), du secteur de Tamakawa, pour être plus précis. Il est l’œuvre du non moins célèbre Tsukiji Katsumi, qui ne produit que du très haut de gamme, mais Tôbettô est son chef œuvre. Il fait partie d'une tendance qui s'attache à un étuvage le moins fort possible, juste ce qu'il faut pour stopper l'oxydation, aucune raison d'étuver plus pour lui. Ainsi, son étuvage est particulièrement attentif, il sait l'adapter à chacun des thés qui arrivent dans son usine de Yokosawa.Selon lui, le terme de "fukamushi cha" (étuvage profond) est une idiotie, quand l'oxydation est stoppée à 100%, c'est qu'on que l'on a étuvé à 100%, il n'y a rien de profond à étuver plus, on créer seulement sur les feuilles un surplus d'humidité qui vient gêner le malaxage.
Ensuite, donc, soin particulier aussi au malaxage pour abimer le moins possible les feuilles, les laisser les plus entières possible. On dit sait quand le processus est terminé rien qu'en entendant le son de la machine à malaxage profond (seijûki 精揉機).
Il utilise le moins possible d'engrais, préférant faire confiance à ce qui est naturellement présent dans la terre de chacun de ses champs. C'est là selon lui que doit se décider le goût du thé, et il s'efforce à fabriqué un aracha qui soit le plus proche possible des qualités feuilles au naturel encore dans la plantation.
Le produit fini est d'une infinie beauté, le thé japonais aussi est beau !
Plus d'images de Tôbettô ici.