Si le nombre de mineures ou de moins de 20 ans concernées par une interruption volontaire de grossesse est stable depuis quelques années, le taux de recours à l'IVG de 14,7/1.000 en métropole demeure le plus élevé parmi les femmes de 20 à 24 ans, soit 27/1.000 femmes. Ce nouveau bilan de la Drees qui montre une évolution parallèle du nombre d'IVG et du nombre de naissances depuis 20 ans doit néanmoins alerter et attirer l'attention sur les femmes les plus jeunes car, c'est pour les mineures que l'incidence des IVG reste la plus élevée, avec toujours près de 12.000 IVG effectuées, en 2010 chez des jeunes femmes de moins de 18 ans.
225 000 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été réalisées en France en 2010, soit un nombre pratiquement stable depuis 2006. Cependant avec un taux de recours à l'IVG en moyenne de 14,7 IVG en métropole pour 1.000 femmes âgées de 15 à 49 ans, la France demeure parmi les pays où le nombre d'avortements est le plus important (Royaume-Uni : 194.000, Roumanie : 105.000, Allemagne et Espagne 100 à 105.000). Une constante, puisqu'en France, le rapport nombre d'IVG /nombre total des conceptions de la même année fluctue entre 24,5 et 27,5 IVG pour 100 naissances depuis 1990. Ainsi, en France, 36,2 % des femmes auront au moins une IVG et chaque femme aura recours –en théorie- à 0,53 IVG au cours de leur vie féconde.
Le nombre de femmes mineures ou de moins de 20 ans concernées par une IVG est stable depuis quelques années, il reste, évidemment bien trop élevé : 8/1.000 pour les 15-17 ans, 17/1.000 pour les 18-19 ans et 23/1.000 pour les 20-24 ans. En 2010, les IVG concernent 11,8/1.000 des mineures vs 15,1/1.000 des femmes de 15 à 49 ans, soit, au total, 11.612 moins de 18 ans et 17.226 chez les 18-19 ans, ce qui est considérable.
La part des IVG médicamenteuses continue de croître, soit 54 IVG sur 100, tout comme la part réalisée en cabinet, soit 1 sur 8. Dans le même temps, les IVG chirurgicales réalisées en établissement de santé diminuent légèrement, mais le secteur public continue de progresser, avec 79 % de l'ensemble des IVG en 2010.
Rappelons qu'en Europe, l'IVG n'est plus totalement interdite qu'à Malte. En Pologne, Irlande, Espagne ou à Chypre, l'IVG n'est autorisée que pour des raisons strictes mettant en cause la santé de la mère, une anomalie de l'enfant ou en cas de viol. En général, l'IVG est autorisée jusqu'à douze semaines de grossesse (Portugal et Slovénie : 10 semaines, Suède : 18 semaines, UK : 24 semaines).
Source : DREES « Les interruptions volontaires de grossesse en 2010 »
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