Diplôme d'Université (DU) Traitement des psychoses

Publié le 03 juillet 2012 par Balatmichel

Diplôme d'Université (DU) Traitement des psychoses

Approche clinique, psychopathologique et institutionnelle En formation continue

Ce DU s'adresse principalement à des professionnels (psychologue, éducateur, assistant et travailleur social, infirmier, etc.) confrontés à des situations pour lesquelles ils ne disposent pas « d'outils » adaptés.

Université Paris 13 - Campus de Villetaneuse

Renseignements : Cellule Formation Continue -Bureau A 213 -Mme Claude Lafouge Tél. 01 49 40 38 48 -Sec1-fc.lshs@univ-paris13.fr

Présentation

Que l'on travaille dans le secteur privé ou public, dans le champ sanitaire, médico-social ou social, que l'on inscrive sa pratique dans le registre thérapeutique, éducatif ou soignant, la rencontre de la psychose interroge toujours les savoirs, les expériences et les capacités d'élaboration des professionnels. La pathologie psychotique, dans sa dissociation, dans ses processus de déliaison, dans son défi lancé à une réalité qu'elle reconstruit, est continuellement une mise à l'épreuve des modes de pensée individuels et collectifs de ceux qui ont en charge son traitement. Soutenir une pratique de soin face à ces sujets dont les fonctionnements psychiques "autres" attaquent les fondements mêmes de cette pratique, demande nécessairement un étayage des capacités d'élaboration et de contenance des professionnels concernés.

Nous savons que cette demande est grande. La perspective portée par le DU Traitement des psychoses est de proposer, dans un écart avec la quotidienneté du travail, un espace d'élaboration de la clinique des psychoses et de formation aux outils théoriques qui soutiennent cette clinique. Cet espace se veut également une ouverture vers l'échange des expériences et des vécus.

Le traitement des psychoses réclame du temps. Il nécessite de pouvoir porter une cure dans la durée du transfert, de laisser libre place aux processus de créativité, mais aussi de régression, afin d'en symboliser les enjeux. Il apparaît clairement que le méta-cadre actuel dans lequel s'inscrivent nos pratiques ne favorise pas ces processus. Les représentations dominantes de la psychose sont bien plus fixées sur le mode déficitaire et négatif que sur celui de la création et de la capacité à partager un monde. La dénomination même de certaines des psychoses les plus graves, telle la schizophrénie, tend à disparaître pour être remplacée par de nouvelles classifications. Les logiques de surmédicamentation montrent qu'elles ne peuvent répondre à des fonctionnements psychiques dont la désorganisation s'est structurée au long de l'histoire, et de la préhistoire, personnelle de l'individu. Il est également manifeste que les politiques de santé actuelles, basées sur la gestion et la réduction des coûts et des budgets, aboutissent à une augmentation de l'exclusion de la psychose face à laquelle les équipes et les personnes oeuvrant dans les champs éducatifs, sociaux et thérapeutiques sont de plus en plus en difficulté.

Face à ce constat se révèle la nécessité de développer des espaces de formation et de transmission qui permettent de continuer à soutenir une pratique du traitement des psychoses qui articule l'histoire des concepts, la transmission des expériences et l'actualité de la clinique.