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Alexia et le milliardaire

Par Irreguliere

Untitled

Dans cette position de prière, avec le visage tourné vers le soleil, Tim Harvey ressemblait à une jeune pousse de blé, fragile et tendre, dépendant du bon vouloir du soleil. Fanny ressentait un étrange plaisir à pouvoir l'observer à son aise, sans qu'il le sache. Disparu, le milliardaire arrogant, l'ange exterminateur, chevauchant son monstre de fer. Elle avait devant elle un ange déchu, un pauvre mortel privé de lumière et d'espace...

Bon, je ne m'appelle pas Alexia. Ni Fanny. Mais vous avouerez que, hormis ce petit détail, ce roman était fait pour moi, non ?

Non.

Fanny est française et, afin de payer sa thèse d'histoire, elle sert de préceptrice au fils d'une riche famille du Cap (en Afrique du Sud, pas le Cap-Ferret !), les Richmond. Un gamin odieux et désobéissant. Suite à un accident, elle fait la connaissance de Tim Harvey, le richissime (aussi) voisin de ses patrons. Jeune, beau et séducteur, il est aussi particulièrement désagréable. La rencontre fait des étincelles, dans le mauvais sens du terme. Peu après, le jeune milliardaire est victime d'un accident qui lui fait perdre la vue. Fanny, elle, se fait virer, et lorsqu'elle croise Tim par hasard, ne voulant pas qu'il la reconnaisse suite à leur rencontre houleuse, elle lui dit s'appeler Alexia...

Hum. Comment dire. Je crois que ce roman est une des choses les plus affligeantes qu'il m'ait jamais été donné de lire. Alors déjà, c'est d'une platitude à faire peur : l'histoire de la jeune fille pauvre et du milliardaire, ce n'est pas la première fois qu'on l'entend, donc le minimum serait de l'aborder d'un point de vue original. Et ce n'est pas le cas, d'autant que ça manque totalement de crédibilité. Non parce qu'il n'y a que dans les livres que les hommes, quand on leur ment sur son identité, ne boudent même pas cinq minutes (dans la vraie vie j'ai essayé, et l'homme a boudé plusieurs jours semaines). Alors si au moins il y avait des scènes de galipettes dignes de ce nom, ça pourrait passer, mais même pas, c'est sage comme du Barbara Cartland ou presque. Une perte totale de temps...

Alexia et le milliardaire

Eva MORETTI

Nous-Deux, 2003

64652259 p

By Stephie


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