Miguel Chevalier figure parmi les pionniers de l'art virtuel et numérique.. Il revendique clairement la référence à l'Action Painting. Dans le hall, un rideau de fils sert d'écran de projection sur lequel des tourbillons de couleur semblent se déposer au fur et à mesure des déplacements des visiteurs. Des capteurs de mouvement traduisent les mouvements en traces, indirectement inspirés des drippings de Jackson Pollock. Chaque visiteur créé une turbulence éphémère qui s'évanouit dans un halo de couleur.
Jorinde Voigt est une artiste, philosophe et musicienne par ailleurs, qui construit son oeuvre avec une base de systèmes numériques. Elle a ainsi composé un polyptyque de 14 dessins complexes et pensés en réseaux, comme des toiles d'araignées qui s'élargisse de 10 cm en 10 cm, patiemment chiffrées et annotées.
Ryoichi Kurokawa mélange ses dessins à des paysages réels qui se déroulent sur 5 écrans offrant 5 possibilités d'horizons. L'oeuvre, d'une durée de 8 minutes, évoque le désordre du monde dans lequel on vit. Il faut s'asseoir sur le banc et prendre le temps de la regarder entièrement, en écoutant la musique électronique qui accompagne les mouvements.
Enfin, dans la rotonde, Elias Crespin suspend des formes simples dans l'espace qui se déploient suivant une délicate chorégraphie.
TURBULENCES jusqu'au 16 septembre 2012 àl'Espace culturel Louis Vuitton, 60 rue de Bassano, 75008 Paris, 01 53 57 52 03
Entrée libre, du lundi au samedi de 12 à 19 heures, dimanche et jours fériés de 11 à 19 heures