« Oh, Walt. Toutes le femmes de la ville te courent après. T'imagines si, en plus, t'étais beau ? »
Walt Longmire aspire à exercer son métier de shérif dans la tranquillité. C'était sans compter sur le corps de Cody Pritchard retrouvé près de la réserve cheyenne. Cody qui avait été condamné avec sursis, deux ans plus tôt et avec trois autres adolescents, pour le viol d'une jeune indienne.
Dès les premières pages, j'ai apprécié l'écriture fouillée de Craig Johnson. L'auteur transporte avec brio le lecteur dans des paysages dignes des pires publicités de Marlboro. On respire l'air des grands espaces, on sent le poids du Stetson sur sa tête, on entendrait presque le son cadencé des éperons.
La réussite de Little bird ne réside pas seulement dans le portrait soigné du grand ouest mais aussi dans la profondeur de ses personnages, l'humour bienvenu et décapant, l'intrigue aussi prenante que fascinante.
J'ai succombé au charme presque suranné de Walt Longmire et j'ai particulièrement apprécié la relation qui le lie à Henri, son meilleur ami. L'auteur dépeint, par petite touches, un portrait actuel et réaliste de la communauté indienne. On ressent parfaitement l'impuissance, la colère et le sentiment de gâchis qui en résulte.
J'ai été touchée par la fin, je ne l'ai pas vu venir, j'ai tourné la dernière page la gorge serrée.
Gallmeister poche, 422 pages, 2011
Prix du roman noir 2010 du Nouvel observateur
Une dernière pour la route
« - Tu n'es pas en train de mourir.
- Qu'est ce que tu en sais, tu n'es jamais mort. »
Les avis de Incoldblog et Kathel qui vous renvoient vers d'autres liens.
Adapté cette année en série...