La production artistique au Maroc est loin de bénéficier du soutien nécessaire, tant de la part l?Etat que du privé, a indiqué cet artiste prolifique et versatile, auquel le 9ème festival Cinéma-Migrations d'?Agadir rend hommage ce vendredi.
Il donne pour preuve le budget alloué à la production cinématographique et télévisuelle qui reste, selon lui, dérisoire et ne permet pas aux producteurs et artistes d?aller jusqu?au bout leurs ambitions.
Megri a émis l?'espoir de voir plus d'?importance accorder à la promotion de la vie culturelle et artistique et à l?'encouragement des créateurs marocains dans tous les domaines.
S'agissant de ses dernières oeuvres, il a indiqué avoir juste terminé le tournage dun téléfilm de plus d'une centaines d'épisodes pour le compte de la télévision nationale.
Younes Megri, qui a grandi dans une famille d?artistes, s?est lancé tout naturellement, et dès son jeune âge, dans le monde artistique, d?abord comme chanteur-compositeur.
Musicien rénovateur, il a su ensuite se démarquer du style sacré et consacré des frères Megri pour s?affirmer comme compositeur de musique de films.
A Agadir, sa musique a été à l'honneur dans le film de Mohamed Nadif "Andalousie Mon amour!" projeté en ouverture du festival.
Pour plus de 20 ans, Younes Megri a réussi à se distinguer en tant qu?acteur ou compositeur de musique dans des productions aussi bien marocaines qu?étrangères. Sa riche filmographie en témoigne avec des contributions dans des films nationaux comme "Le Retour du Fils" de Ahmed Boulane, "Le bout du Monde" de Hakim Noury, "Amours voilées" de Aziz Salmi, "Le jeu de l?amour" de Driss Chouika, "Les anges de Satan" de Ahmed Boulane, "La Symphonie Marocaine" de Kamal Kamal, "Les voisines d?A. Moussa" de Abderahmane Tazi, "Casablanca Casablanca" de Farida Belyazid et "Histoire d?amour" de Hakim Noury.
Parmi les films étrangers auxquels il a participé figurent "Les miracles de Jésus" de J.C. Bragand, "L?Enfant de Bethlehem" de J.C. Bragand, "The Government Inspector" de Peter Kosminsky, "Ancient Egypt" de Peter Kosminsky, "Laila, La pure" de Gabriel Axel, "Le roi David" de Robert Merkowitz et "Marie de Nazareth" de Jean Delannoy.
Younes.B