Michel Mercier et Renaud Dutreil symbolisent les deux visages de règlements de comptes durables à droite

Michel Mercier vient de connaître une installation chahutée de son exécutif départemental quand au même moment, sur le base de divisions affectant un autre territoire, Renaud Dutreil passe à l'offensive pour montrer que la rancune des municipales ne "sera pas jetée à la rivière" du jour au lendemain. La défaite à Lyon comme la perte de Reims sont les visages complémentaires de règlements de comptes locaux appelés à fragiliser durablement la droite dans de nombreuses géographies où les défaites ont été cuisantes. Les collectivités locales sont devenues des bases logistiques déterminantes pour tous les autres enjeux électoraux compte tenu des moyens financiers et humains qu'elles conditionnent. Ce n'est donc pas du jour au lendemain que les traces des divisions locales s'effaceront. L'affaiblissement de la droite dans certains territoires est donc désormais long et suppose un réel retournement national de popularité pour ne pas augurer des difficultés en cascade. Dans certaines villes, avec la perte de la Ville chef-lieu et celle de la Communauté d'agglomération en conséquence, c'est un pouvoir local entièrement décapité avec des moyens humains qui aujourd'hui doivent chercher à se recaser dans d'autres géographies. Sous cet angle, c'est l'ensemble des rapports de forces qui sont modifiés pour 6 ans parce que la réalité des pouvoirs locaux réside désormais dans les collectivités locales. Des parlementaires qui hier étaient Maires d'une Commune importante savent que demain le reste de leur mandat parlementaire ne sera plus exercé pareillement et qu'ils seront des élus précaires terriblement fragilisés voués aux seules opérations protocolaires de fait.