[SUITE I]
En vérité, « TOUT » monde, chacun des infinis mondes, n’existe que « relativement » à un penser spécifique qui le pense. Ainsi le monde du chat, par exemple, existe seulement « relativement », c’est-à-dire en relation à son penser spécifique de chat. « Son » monde n’est pas « LE » monde, tel que le perçoit l’entendement humain, et ceci vaut également pour tout autre entendement que le nôtre. C’est pourquoi Brunner peut affirmer, à juste titre, que « dans le monde des ânes, l’homme serait le plus sot des ânes », puisque, compte-tenu de ce qui précède, à supposer que nous puissions nous y retrouver, nous n’y serions nullement adaptés avec notre entendement humain - moins bien qu’un âne, assurément !
Ceci nous amène à déduire que le Dieu de la superstition religieuse et de la métaphysique idéaliste (cf. Descartes et Kant) n’a pas créé, dans une relation de transcendance, un monde UN, Unique, qui existerait « absolument » et serait représenté, de manière identique, à l’infinité des autres entendements qui pensent. Notre monde estuniquement « LE » monde pour nous les humains, tandis que chacun des infinis autres entendements saisit LE monde spécifique à son penser particulier, et n’existant donc que « relativement », c’est-à-dire en relation à celui-ci.
Comme cette relation de transcendance entre Dieu - ou un principe créateur - ET notre monde exige la croyance en la possible coexistence de deux absolus, sauf à admettre que notre monde humain a été créé ex-nihilo, proviendrait du néant, serait sorti de « RIEN », il reste à s’en remettre à la seule relation véritablement philosophique ou mystique, à savoir une relation d’immanence entre les infinis mondes spécifiques aux infinis entendements particuliers (dont le monde humain) et l’UN absolu, Unique, que Spinoza appelle Dieu ou la substance, en dehors de quoi il ne saurait y avoir de Vérité absolue – sauf encore à quiconque, évidemment, de démontrer le contraire !
Cette relation d’immanence exclut la création ex-nihilo du big bang ainsi que celle des religions et de l’idéalisme sans renvoyer pour autant à un quelconque Néant, mais à l’Esprit véritable, à l’UN absolu, quelles que soient ses multiples désignations, Idée des idées de Platon, le Père pour le Christ, le Pensant chez Brunner, ainsi que celles des philosophies et des mystiques orientales ou autres.
Dans cette relation d’immanence entre l’UN absolu et l’infinité des mondes infinis, « TOUT » monde particulier s’avère être la manière spécifique, dont Dieu ou la substance se manifeste, se révèle, à « chacun » des infinis entendements infinis, sans aucune relation de cause à effet.
Ceci donne corps à la définition de Spinoza :
« Par attribut, j’entends ce que l‘entendement perçoit de la substance comme constituant son essence. » [Éthique I, définition IV].
Spinoza, toutefois, en « vrai » philosophe qui ne tombe pas dans le dualisme des absolus, ne peut pas être soupçonné d’avoir pensé seulement à l’entendement humain, c’est-à-dire avoir supposé que seul l’Homme pense, car ce serait précisément en contradiction avec son « omnia animata » : TOUT pense !
Par ailleurs, la relation établie concrètement par Brunner entre « TOUT » monde et « TOUT » entendement spécifique qui le pense conforte la proposition 7 d’Éthique II, où Spinoza écrit :
« L’ordre et la connexion des idées sont identiques à l’ordre et à la connexion des choses ».
Cette proposition a le grand mérite de régler définitivement le problème toujours non résolu par la Psychologie scientifique de l’époque, à savoir celui de l’union de l’âme et du corps, considérés comme séparés - d’où un nouveau dualisme des absolus –, ce qui fait encore dire légitimement à Brunner : « Si vous ne voulez pas avoir à les réunir, ne commencez pas à les séparer ! »
L’idée de la séparation du corps et de l’âme est semblable à celle opérée entre matière et esprit, dans laquelle la matière est faussement considérée comme existant absolument, ainsi que notre époque obscurantiste s’obstine à le croire. Or la véritable philosophie ne saurait se satisfaire de quelque dualisme que ce soit, et il reste donc à admettre que les choses de notre monde n’ont pas réellement de matérialité, pas de substantialité absolue, sauf à trouver le réel substrat du mouvement universel des choses de l’univers, toujours vainement recherché jusqu’ici.
D’ici cette trouvaille - à la saint Glinglin ! -, la seule explication évitant de tomber dans le dualisme « matière et esprit », corps et âme, se trouve dans la définition de la « chose », telle que proposée par Brunner. Selon lui, en effet, les « choses ne sont rien d’autre que nos sensations associées à nos représentations, en tant que leur cause ». Ainsi disparaît l’apparente matérialité absolue, et avec elle le dualisme matière et esprit, puisque, tant dans les choses que dans l’esprit, subsiste seulement du « pensé », du contenu pensé – dès lors, foin de la matière, c’en est fini du matérialisme absolu !
Au-delà de ce matérialisme avec ses deux prétendus absolus, dont l’un serait la cause de l’autre, le scientisme contemporain se fonde aussi sur le penser superstitieux, lorsqu’il prétend pouvoir connaître et comprendre « absolument » notre monde, quitte à inventer des histoires à dormir debout pour cacher son impuissance à le comprendre absolument », comme l’illustre la théorie évolutionniste, dans laquelle le « sur-singe » que nous sommes devenus attend d’évoluer en surhomme, dixit encore Brunner!
En vérité, loin de connaître et comprendre absolument notre monde, la Science devenue scientisme dans sa prétention à dire l’Absolu, la réalité ou Vérité absolue, n’établira jamais que des théories et des hypothèses relatives jusqu’à la fin des temps, même si celles-ci sont fictivement érigées en pseudo-vérité absolue de quelque époque que ce soit, comme ce fut passagèrement le cas pour la nôtre, à propos duneutrino.
En effet, en contrepoint de la théorie d’Einstein sur la vitesse ultime de la lumière, il fut récemment supposé par nos scientistes modernes - avant démenti ! - que le neutrino se déplacerait plus vite que la lumière - une fausse vérité qui allait à l’encontre de ce propos d’un homme de science intellectuellement honnête d’aujourd’hui, le spinoziste Bernard d’Espagnat en l’occurrence, écrivant dans son ouvrage, Á la recherche du réel :
« Le réel par excellence, ce ne sont pas les contradictoires entités sur lesquelles travaillent les hommes de science contemporains, mais ce que Spinoza nomme Dieu ou la substance. »
Néanmoins, malgré toutes ses infinies contradictions, ses lacunes et ses incertitudes en matière de prévision, le scientisme contemporain s’obstine à croire et à faire croire superstitieusement en la réalité ou vérité absolue d’un réchauffement climatique prétendument inéluctable. Et ce, dans un monde où, non seulement TOUT est relatif, mais où TOUT est en perpétuel mouvement, de sorte qu’il sera à jamais « absolument impossible d’y stabiliser quoi que ce soit », et notamment d’y instaurer un « climat sur mesure » pour l’éternité - sauf, précisément, à arrêter le mouvement universel des choses de notre monde, voire à quiconque, évidemment, de démontrer la fausseté de mes propos, en répondant à la question suivante posée au GIEC et à Barack Obama, preuves matérielles d’envoi à l’appui, ainsi qu’à l’essentiel de nos faiseurs hexagonaux d’opinion (médias, politiciens et intellectuels), dont la liste est à la disposition de quiconque.
Cette question, dont j’attends une réponse rationnellement, scientifiquement et philosophiquement étayée, depuis bientôt trois ans, était la suivante :
« In an universe, which is perpetually in movement, and where EVERYTHING is in a constant movement, that is the SOLE cause of the unceasing transformation of all the things of our world, human beings included, HOW would-it be possible to definitively stabilize anything and thus to establish on the planet a custom-made climate for all eternity, excepted by stopping this movement itself, precisely? »
Outre la religion et la métaphysique, l’idéologie, toutes les idéologies sans exception (illusion altermondialiste incluse), relève également du penser superstitieux dans son absurde prétention de transposer l’Idéal dans le quotidien, qu’il s’agisse des valeurs de liberté, d’égalité, de justice, de fraternité, etc., voire de banals problèmes quotidiens concernant l’Europe, l’euro, l’emploi, le pouvoir d’achat, etc., etc.
Néanmoins, cette croyance au miracle de pouvoir « faire vivre l’Idéal », selon la trouvaille du superstitieux candidat à l’élection présidentielle de 2012, Jean-Luc Mélenchon en l’occurrence, dont on peut exonérer les révolutionnaires de 1789, à titre de précurseurs, mais pas leurs suiveurs de 1917 et a fortiori les prophètes d’aujourd’hui, conduit forcément à de fallacieuses promesses de toutes sortes, puisque leur tort est, non seulement d’oublier la réalité de l’égoïsme effréné des humains dans leurs affaires d’amour, d’argent et d’ego, mais surtout l’impossibilité absolue de changer notre nature humaine égoïste, à laquelle personne n’échappe – hormis les inconscients et les hypocrites, évidemment !
De surcroît, tous ces vendeurs de rêve idéologique et autres marchands de bonheur éternel témoignent par leurs incessantes querelles intestines qu’ils sont bien incapables de tenir leurs promesses, faute de pouvoir déjà se mettre d’accord entre eux sur de prétendus intérêts communs, voire sur un impossible intérêt général, à jamais illusoire, jusqu’à preuve du contraire, tout au moins.
D’ici-là, « TOUS » s’imaginent pouvoir instaurer le paradis sur la Terre au moyen d’élections, de processions, d’implorations, d’incantations et autres pratiques magiques (ronde dite des « obstinés » de l’an 2009, par exemple) - pourquoi ne pas retourner aussi aux prières, vu l’impuissance généralisée des « grands » de ce monde à le changer en mieux, ou en moins pire, au vu de l’infinité d’évènements en suspens sur la planète entière ? !
Jusqu’ici, force est de constater que les mensongères promesses de toutes les idéologies se bornent à renvoyer leur éventuelle concrétisation à DEMAIN, toujours DEMAIN et seulement DEMAIN, à la saint Glinglin, ce qui laisse leurs fidèles « croyants au miracle » toujours naïfs, cocus et frustrés » jusqu’à leur dernier souffle – sauf à quiconque, évidemment, d’établir le contraire, mais je prends date aujourd’hui, 1erjuillet 2012, pour l’avenir le plus reculé, seul capable de juger valablement l’obscurantisme de notre époque, en matière de Vérité en général, et de climat en particulier ! ! !
A SUIVRE...