Le «boss» revient au top

Les USA ont le leur – Bruce Spring-steen –, la France a le sien : Johnny Halliday, le «boss» de la chanson depuis des décennies, de retour demain soir à Chaban avec un show pharaonique.

Un Johnny à Bordeaux, c’est presque 15 jours de stade ! En effet, que de logistique pour 2h-2h30 de (grand) spectacle ! Les organisateurs ont pris possession du stade lundi dernier pour accueillir les premières semi-remorques, installer la grande scène et protéger la pelouse. Ce week-end, c’est tout l’“habillage” de scène (son, lumière, décor…) qui est arrivé et, ce soir, on procédera aux derniers réglages lumière avant le son, demain. Le temps de tout démonter, la Ville ne récupérera les clés du stade qu’en fin de semaine. En tout, ce sont quelque 50 camions et plus de 200 personnes qui auront été nécessaires. Une machinerie bien huilée menée par un poids-lourd roué à l’exercice, Michel Goudard, le patron d’Euterpe Promotions, qui fait tourner les plus grands artistes de variété dans le Grand Sud-Ouest depuis… 1977. «Il faut bien ça pour accueillir dans de bonnes conditions un artiste de cette qualité et un public attendu de quelque 25000 spectateurs.» Même en deçà de sa tournée 2009, voilà un chiffre qui en ferait rêver plus d’un. «Dans le contexte de crise actuel, je cherche quel artiste de variété française serait capable d’en faire autant. Si on avait écouté tous les commentaires catastrophistes avant le début de la tournée, on n’aurait rien fait. Même si elle accompagne la sortie d’un album moins fort et moins médiatisé [«Jamais seul», ndlr], le succès rencontré, à l’ouverture à Montpellier, puis à Paris, à Lyon où il a fait 35 000 personnes – un record – confirme que le “boss” de la chanson française, c’est Johnny Halliday.»
Plein la vue et les oreilles
Oubliés, les pépins de santé : Johnny attaque sa tournée en pleine forme, en «compétiteur», en «sportif de la scène». Et peut donc donner son meilleur à chaque concert dans un show qui en met plein la vue et plein les oreilles. 3 000 projecteurs, 530m2 d’écrans géants, en tout 45 tonnes de matériel pour une déferlante de jeux de lumière et d’effets spéciaux. Dont une entrée en scène dans une boule en suspension démolissant tout sur son passage avant de libérer le chanteur qui attaque direct avec «Allumer le feu». Le début d’une première partie très rock’n’roll, suivie d’un intermède acoustique sur une avancée au milieu du public, avant un final symphonique accompagné par 60 musiciens ! Côté répertoire, le chanteur met de côté son dernier opus pour n’en jouer que le single, «Autoportrait», privilégiant ses grands classiques («Rock’n’roll attitude», «Quelque chose de Tennessee», «Ma Gueule», «Marie»…), dont un bon nombre qu’il n’avait pas donnés sur scène depuis longtemps, tels «L’Idole des jeunes», «Deux Étrangers» ou «Le Chanteur abandonné». Pour finir par un duo piano-chant avec une reprise de Brel, «Quand on n’a que l’amour». «Les retours des spectateurs sont très bons, reprend Michel Goudard. Ils ont été bluffés par le son, le visuel, le groupe qui assure le spectacle de tous les côtés et, surtout par la forme de Johnny, qui reste une incroyable bête de scène.». • Sébastien Le Jeune
Demain, au stade Chaban-Delmas, 55-130€. Ouverture des portes à 17h30. 1res parties : un invité, puis Louis Bertignac (20h10-20h50). Début du concert, 21h30.

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