Le texte initial proposé par le médiateur de l'ONU évoquait le départ de Bachar-el-Assad et l'instauration d'un gouvernement de transition qui devait exclure ceux qui pourraient "nuire à la crédibilité de la transition et mettre en danger la stabilité et la réconciliation", Moscou par la voix de Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères a considéré cette phrase comme tout à fait inadmissible et on se demande bien pourquoi.
Le texte final en est donc exclu. .Il contient la mention d'un gouvernement de transition "qui pourrait inclure des membres du présent gouvernement, et de l’opposition, et d’autres groupes, et sera formé sur la base du consentement mutuel»... soit l'inverse de la proposition initiale. Bachar-el-Assad appréciera. Mais ce n'est pas tout et de concession en concession sur différents points de ce texte et pas des moindres, ceux qui représentent "la communauté internationale", le groupe d'action sur la Syrie, membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU sur ce dossier ont fini par adopter un texte.
Mais à peine sortis de la conférence, certains participants en dénoncaient le flou, la faiblesse, l'absence de décisions fermes. Autrement dit, pour les Syriens, aujourd'hui comme hier les combats se poursuivent avec leur cortège de crimes et d'horreur. Kofi Annan, le médiateur espère "des progrès visibles dans un an" !! Un an ... autant dire une éternité pour ceux qui vivent. Et puis quoi...
Pendant la seconde guerre mondiale, on pouvait prétente qu'on on ne savait pas ou pas à ce point-là mais faut-il penser que si on avait su, le temps de réaction de la communauté internationale aurait largement laissé le temps à une exterminationsans nom de se dérouler sans ennui.
Et de le penser rend l'humanité désespérante...
Commerce des armes 70 milliards de dollars par an
Membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne), la Turquie, l’Irak, le Qatar, le Koweït, le secrétaire général de l’ONU, celui de la Ligue arabe, et la haut-commissaire aux Affaires étrangères de l’UE.