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Sept, T1 : Sept naufragés - Andoryss & Tony Semedo

Par Belzaran

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Titre : Sept, T11 : Sept naufragés
Scénariste : Andoryss
Dessinateur : Tony Semedo
Parution : Janvier 2012


« Sept » est une série au concept intéressant. Chacun de ses onze tomes actuels a été écrit par des auteurs différents. Leur seul point commun est que l’histoire est construite autour d’un groupe de sept personnages. Il y a « Sept psychopathes », « Sept voleurs », « Sept pirates », « Sept missionnaires », etc. Ma critique d’aujourd’hui porte sur le dernier opus en date, paru en janvier dernier. Il s’intitule « Sept naufragés ». Ce bouquin est édité chez Delcourt et est vendu à prix proche de quatorze euros. Il est l’œuvre conjointe du scénariste Andoryss et du dessinateur Tony Semedo. Je ne connaissais aucun des deux avant de me plonger dans cet ouvrage. Sur la couverture, on découvre un groupe de sept enfants regardant vers le ciel. On suppose qu’il s’agit des naufragés qui donnent le titre à l’album. Ce dernier est accompagné du texte suivant : « Sept enfants déterminés à percer le secret de leur île ». Il ne restait plus qu’à s’y plonger pour les suivre dans leur quête… 

Le résumé présenté par la quatrième de couverture est le suivant : « Les habitants d’une petite île perdue voient leurs habitudes perturbées par l’arrivée du jeune Aràn. Ne tardant pas à se lier d’amitié avec six autres enfants, le nouveau venu sème néanmoins le trouble et la discorde en révélant le but de sa présence parmi eux : il est là pour éteindre le phare. Or la seule règle de l’île, c’est justement que le phare ne doit jamais, jamais s’éteindre. »

Cet ouvrage est un « one shot ». Il ne s’insère dans aucune autre trame. Il n’est pas amené à connaitre une suite. Les soixante pages seront les seules qui nous feront voyager sur cette île mystérieuse aux côtés de ses jeunes naufragés au destin peuplé de zones d’ombre. La lecture s’adresse à un public large. Le fait que les héros soient des enfants et l’absence de violence de tout ordre peuvent convenir à un lecteur jeune. Parallèlement, la dimension scénaristique développée ravira les plus adultes. Il est toujours agréable de se plonger dans un nouvel univers dont on ne connait rien d’autre que ce que nous offrent la couverture et le titre. Le voyage était intriguant… 

La première partie du livre est assez remarquable. Comme dit précédemment, « Sept naufragés » est un bouquin indépendant. On doit donc découvrir les personnages, les lieux, les us et coutumes avant de voir l’intrigue s’installer et se développer. L’immersion construite par le scénario est un modèle du genre. On rencontre les protagonistes. Chaque habitant nous est présenté de manière claire. Pourtant, notre lecture génère parallèlement une sensation de secret, de non-dits qui est savamment diffusées au travers des pages. On a l’impression de suivre les pas d’Aràn dans son arrivée sur un île dont le passé ne semble être jamais évoqué. 

Le début nous plonge de manière intense dans l’histoire. Dans un second temps, des questions se posent et des réponses se cherchent. On rentre dans la période de quête. On s’implique pleinement dans les pas de ses sept enfants qui partent en mission pour mieux se connaitre eux-mêmes. Leur aventure est nocturne et crée une autre atmosphère elle-aussi assez envoutante. Certains événements ou informations agrémentent leur épopée sans qu’il soit facile de faire le lien entre les uns et les autres. Notre curiosité est ainsi attisée de manière régulière et soutenue. Je ne développerai pas davantage mes remarques sur le scénario car je ne veux pas vous gâcher la lecture en multipliant les remarques et les anecdotes. 

Les dessins jouent un rôle essentiel dans toute histoire de bandes dessinées. J’avoue avoir eu un petit peu de mal à m’y adapter. Lors de ma découverte des premières pages, je trouvais les visages des personnages curieux. Je ne saurais expliquer précisément pourquoi. Peut-être est-ce dû au fait que certains sont typés un petit peu « manga » à mes yeux et que cela marque une rupture avec des décors que je trouve plus classique. Néanmoins, l’histoire avançant, je n’ai pas eu de mal à m’y faire et ai pris plaisir à naviguer dans cet univers. Car je n’ai eu aucune difficulté, bien au contraire, à apprécier les décors. Tony Semedo n’a eu aucun mal à me faire voyager sur cette île curieuse. Dès les premières cases, le dépaysement était total. De plus, il arrive à faire ressentir des atmosphères très différentes suivant qu’on se trouve de jour sur une plage ou de nuit dans une forêt par exemple. Le style du dessinateur correspond parfaitement au public large qui se trouvait conquis par cette histoire. 

En conclusion, « Sept naufragés » est un ouvrage réussi. On prend énormément de plaisir à suivre cette histoire qui pose ses jalons de manières relativement rapide et qui fait en sorte que notre intérêt ne se relâche jamais. Cet opus m’a suffisamment plu pour je regarde d’un œil curieux les prochaines parutions nées de ces deux auteurs dont je ne regrette pas la rencontre. Mais cela est une autre histoire… 

par Eric the Tiger

Note : 14/20


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