Cette nouvelle recommandation de l'U.S. Preventive Services Task Force (USPSTF) qui prône désormais le dépistage de l'obésité pour tous les adultes américains fait grand bruit. Au-delà de la mesure de l'IMS, la recommandation incite les cliniciens à orienter leurs patients avec un indice de masse corporelle (IMC) de 30 kg/m2 ou plus vers des interventions intensives de perte de poids dont de thérapie comportementale. Face à l'épidémie d'obésité qui a gagné aujourd'hui plus de 30% des Américains, cette recommandation, est classée de grade B, c'est-à-dire à proposer systématiquement au patient.
L'USPSTF retient comme mesure étalon l'Indice de masse corporelle (IMC) mais suggère que la circonférence de la taille peut également être une alternative acceptable pour ce dépistage généralisé. Elle confirme aussi la prescription, en cas d'obésité, d'interventions intensives, dont la thérapie comportementale, qui peuvent permettre une perte de poids moyenne de 4 à 7 kg, améliorer la tolérance au glucose et d'autres facteurs de risque de maladies cardiovasculaires.
Certains médias « sourient », arguant que l'obésité se voit et que cette formalisation du dépistage puis l'officialisation par le médecin de l'état d'obésité, ne mérite pas…un protocole. L'obésité est loin d'être invisible. Au vu des prévisions d'augmentation galopante de l'obésité aux Etats-Unis, les experts attendent des mesures vigoureuses soit prises, au niveau de la société et d'un accès privilégié et généralisé à une alimentation plus équilibrée. Alors que l'obésité peut entraîner des comorbidités qui requièrent l'expertise de spécialistes, cette responsabilité donnée au médecin en soins primaires est même évoquée comme une initiative maladroite qui pourrait même faire plus de mal que de bien au patient.
Source: U.S. Preventive Services Task Force -Screening for and Management of Obesity in Adults Recommendation Statement -June 2012