La privation de sommeil a le même effet que le stress physique sur le système immunitaire, explique cette étude, publiée dans la revue Sleep, qui a examiné la numération des globules blancs à la suite 29 heures de veille continue. L'augmentation du nombre de globules blancs constatée, vient expliquer, en partie, le développement des maladies métaboliques liées au manque de sommeil.
Les mécanismes moléculaires à l'origine de cette réponse au stress ne sont pas bien connus, mais on sait qu'ils interviennent dans le développement de maladies associées à la perte de sommeil chronique, rappelle le Pr Ackermann. Cette augmentation de globules blancs a des implications en pratique clinique, et en santé au travail, en particulier dans le cas du travail posté. Des études précédentes ont déjà associé la restriction de sommeil avec le développement de maladies comme l'obésité, le diabète et l'hypertension. L'étude NHANES montre que dormir moins de 5 heures / nuit multiplie le risque d'obésité par 2,5 fois vs plus de 7 heures de sommeil. D'autres études ont montré que le sommeil aide à soutenir le fonctionnement du système immunitaire et que la perte de sommeil chronique est un facteur de risque de déficience du système immunitaire.
Source: Sleep 2012;35(7):933-940 doi.org/10.5665/sleep.1954 Diurnal Rhythms in Blood Cell Populations and the Effect of Acute Sleep Deprivation in Healthy Young Men
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