« Après un repas de salade et de pain, on se réinstalla devant la télévision, le tyran de ses journées. Elle n’avait pas l’eau courante dans la maison, mais son poste était flambant neuf et gigantesque. Une fois installé devant l’écran, Volodia se tut. Ils captaient deux chaînes de Moscou et une autre de Blagovechtchensk, un soir par semaine. Dans l’isolement de cette femme, la télévision remplaçait le monde. » Colin Tubron En Sibérie
Lundi soir, un peu trop gavé de football, je m’installe sur France2, le temps de butiner deux épisodes de Cold Case : affaires classées. Je n’ai jamais été fan de cette série, trop stéréotypée et sentimentale à mon goût, mais quand on ne la suit pas régulièrement, on passe un moment agréable. C’est mon avis aujourd’hui, demain j’en dirai le contraire peut-être…
Mercredi les affaires sérieuses reprennent avec l’Euro 2012 sur M6 ; Ce soir demi-finale Portugal/Espagne. Les Espagnols montent à l’assaut des buts adverses en meute, les Portugais comptent sur Almeida, Nani et Ronaldo pour marquer, mais les défenses sont intraitables et Ronaldo pas convaincant dans le coup de pied ultime. Le match alterne le très beau avec la circulation de balle exceptionnelle des Espagnols et le moins bien avec l’avalanche de cartons jaunes. A la fin du temps réglementaire (0-0) le bilan est pauvre, aucune action de but franchement nette. Durant les prolongations, la bande à Inesta fait le forcing et décoche des tirs enfin dignes d’eux mais le gardien est là et nous en venons aux tirs au but. Acculés au pied du mur les Portugais n’enfilent pas le maillot de corps du maçon, funeste erreur et les Espagnols se qualifient pour la finale, la troisième de suite, et au vu du match c’est assez mérité.
Le lendemain jeudi c’est TF1 qui retransmettait l’autre demi-finale, Allemagne/Italie. La qualité allemande n’est plus ce qu’elle était, ma bonne dame (Meine Gute Dame). Après 35’ de jeu, le match était plié, 2-0 pour l’Italie. Et si en toute fin de rencontre, la Mannshaft réduit le score par un penalty un peu sévère, les Allemands peuvent s’estimer heureux de ce résultat flatteur, car il aurait été plus logique qu’ils repartent humiliés par un 5-0. Cette Allemagne n’avait pas sa place dans l’Euro, heu … ?
Dimanche après-midi, échauffement sur France Télévision avec le Championnat d’Europe d’Athlétisme et de bien belles choses pour nos couleurs (Saut à la perche et 1500m) en attendant l’évènement, la finale de l’Euro 2012 de football avec Espagne/Italie. En première mi-temps les Italiens ne sont pas ridicules du tout, mais les extraordinaires Espagnols vibrionnant dans la défense des Azurs par la vitesse et précision de leurs passes, plantent deux buts magnifiques ; les 45’ de cette première période semblent durer moins de trois quarts d’heure ! Quand après une heure de match les Italiens sont réduits à dix sur blessure, la cause est entendue, ce qui gâche un peu la fin de partie, pour la beauté du jeu et le suspense. Le score final (4-0) est très dur pour l’Italie qui ne méritait pas une telle humiliation.
Un bien bel Euro pour un bien beau vainqueur, l’Espagne, mais ce n’est plus une surprise puisque depuis plusieurs années maintenant, cette nation gagne tout.
La télévision est réellement magique quand elle diffuse les rencontres sportives, plans d’ensemble ou gros plans magnifiés parla Haute Définition, rien ne nous échappe, l’œil s’en met jusque là. Seuls les oreilles et le nez peuvent regretter de n’être pas sur les stades, les premières pour mieux apprécier les chants et les applaudissements ou cris des supporters, et le second pour les odeurs de sueurs sous les bras des mêmes supporters échauffés par l’enthousiasme. Mais peut-on certifier que les pifs aient des regrets ?