Mai 68 ou la fausse révolution. La révolution en trompe-l’œil.
Non pas une révolution sociale (n’en déplaise aux slogans trotskistes, maoïstes, guévariste, anarchistes et j’en passe qui fleurissaient à l’époque ) mais bien plutôt, dans les faits, une crise de croissance, d’adaptation du capitalisme, une mise au diapason des modes de vie du monde occidental et, dans le cas particulier qui nous occupe, de l’ensemble du corps social français avec les nouvelles exigences de la société marchande, laquelle n’avait désormais plus le moindre besoin des préceptes « anciens bourgeois » restrictifs ( tels que le puritanisme et la parcimonie).
Mai 68, revendication et pseudo révolution naïve d’une population en voie d’embourgeoisement, assoiffée d’individualisme, d’hédonisme et de consommation à outrance qui, par la suite, enfanta les « bobos ».
Mai 68 ou une révolution de riches dont le principal slogan était – souvenons-nous en – le slogan de luxe « jouir sans entraves » !
On nous dit toujours – on le clame ! – que la France est le pays de Voltaire, de Robespierre, de Jaurès. Mais elle est aussi le pays de Napoléon, de Gobineau et de Pétain !
Alors ? Schizophrénie française ?
La faiblesse mâle s’accommode mal des femmes de fort caractère.
Le monde serait-il malade de la faiblesse masculine ?
Comme les bourgeois s’enorgueillissent de leur argent et de leur pouvoir, les intellectuels et universitaires ne sont pas peu fiers de détenir un autre « trésor » : la Culture.
Voilà, dans les deux cas, qui ne prédispose pas particulièrement à la simplicité ni à la fréquentation de qui n’appartient pas à leur « sérail ».
L’hypocrisie est une science – et en tant que telle elle est beaucoup plus fatigante que la franchise.
Elle réclame en effet énormément d’auto-surveillance, de vigilance envers soi-même.
Mensonge et manipulation nécessitent aussi maints efforts.
L’humain se prête à une multiplicité d’approches, de grilles de décryptage.
C’est la structure même de toutes les sociétés humaines connues qui s’oppose à ce que les femmes y aient une place à la mesure de leur importance. La séparation des sexes, la violence masculine, l’extrême solidarité entre hommes (une « solidarité dans la compétition ») et, à l’opposé, la lamentable absence de solidarité de groupe entre femmes ont fait en sorte que les hommes s’accaparent la culture humaine.
Il sera très difficile, à l’échelle planétaire, de corriger ce triste et au demeurant absurde état de fait.
P. Laranco