Yves Daoudal a publié un billet aussi intéressant que bref sur son blog, intitulé « L’atomisation de la société ». Daoudal y reprend des chiffres de l’Insee sur le nombre de ménages en France :
Selon une enquête de l’INSEE, il y avait en 2009 27,5 millions de ménages, soit 3,2 millions de plus qu’en 1999.
Parce qu’il y avait 1,7 million de plus de ménages d’une seule personne, et 1,5 million de plus de ménages de deux personnes.
Ainsi, en 2009, un tiers des ménages était composé d’une seule personne, un tiers de deux personnes, et le dernier tiers de trois personnes ou plus.
Parallèlement, la part des grands ménages (cinq personnes ou plus) ne cesse de se réduire.
La succession de politiques anti-religieuses, anti-familiales et anti-traditionnelles est évidemment en cause. Mais c’est comme toujours dans les détails que se cache le Diable. La première cause de l’explosion de ce que l’on appelle pudiquement aujourd’hui les « familles monoparentales » (euphémisme pour ne pas avoir à dire « femmes seules ») est qu’être une femme seule avec enfant(s) est devenu plus rentable que de fonder une famille avec son mari. En effet, de multiples aides, comme l’allocation de parent isolé (API, regroupée en 2009 avec d’autres aides dans le Revenu de solidarité active, le RSA), bien que leurs créateurs aient prétendu qu’il s’agissait d’aider les femmes seules avec enfants et pauvres à assumer l’éducation de leurs enfants et pourquoi pas à être à nouveau en mesure de vivre en famille avec le père de leurs enfants, ont fortement incité à la multiplication de ces situations, puisqu’il y avait ainsi un « effet d’aubaine » à être seule.
Tout cela s’est fait, bien sûr, au détriment de la famille… C’est un sujet qui n’est quasiment jamais discuté lorsque l’on parle de politique familiale : il faut aider les familles, et cela implique de ne pas leur faire subir de concurrence déloyale, comme c’est le cas en France et dans d’autres pays comme les États-Unis, où le nombre de femmes seules a explosé.