Titre: Mais le fleuve tuera l’homme blanc
Edition: Points éditions 08/2010 (505 pages)
Quatrième de couverture: “De passage à Brazzaville, Christophe aperçoit une ancienne espionne, radiée de la DGSE suite à un retentissant scandale. Que vient-elle faire au Congo ? Intrigué, il la suit ? et croise le chemin d’une foule d’individus interlopes : un ex-agent du KGB, une coquette congolaise lectrice de Kant, des génocidaires hutus. Sur ce continent mystérieux, personne n’est ce qu’il prétend être.”
Ce roman a beaucoup trainé sur mes étagères, je l’avais acheté de manière impulsive, comme souvent j’achète des livres, et ne trouve pas le temps de tout lire tellement la PAL devient haute!!
C’est mon deuxième Patrick Besson, j’avais lu Saint-sépulcre, et j’avais adoré. Celui là m’a fait pensé à Petit frère d’Eric Zemmour, les leçons de politique s’y ressemble sur la forme. Dans Mais le fleuve tuera l’homme blanc, Mr Besson tape fort, et nous donne un texte dense et passionnant, quoi que quelque peu élitiste. Il est donc préférable d’avoir des connaissances sur la vie en Afrique subsaharienne, notamment l’histoire du Rwanda, de son génocide, mais aussi ce que les algériens connaissent peu, et qui est appelée la Françafrique.
Ceux qui me lisent régulièrement doivent savoir que j’adore quand un auteur évoque un autre auteur, affectionné, et qu’il en fasse un personnage, et c’est chose faite dans ce roman avec l’auteur Congolais Tony Labou Tansi.
L’exercice de Besson dans ce roman est très intéressant, mais tend à brouiller les pistes, d’autant que les personnages ne jouent pas franc jeu d’entrée. Chacun des personnages prend la parole à un moment ou un autre de l’histoire sans que l’on sache quand se fait la transition, ce qui oblige à relire des fois. Mais l’intrigue est bonne, bien ficelé, superbement documentée, peut être trop même pour les lecteurs profanes, dont je pourrait faire partie. Le style est plaisant, dense par moment, mais plaisant globalement. Je ne regrette pas mon deuxième Besson. Au suivant!!