De la rencontre de Los Cabos, on ne retiendra qu’une chose importante : les dirigeants du monde entier ne veulent pas s’engager dans un cercle vicieux protectionniste, bien qu’ils soient attentifs aux accros qui se multiplient en matière de concurrence.
Article publié en collaboration avec l'Aleps.
Une exception cependant : les Européens ont subi une attaque frontale, qu’ils ont d’ailleurs mal digéré. Juan Manuel Barroso a dû protester, en faisant remarquer que les Etats Unis n’étaient pas à l’abri d’erreurs plus grossières encore et que l’Europe a ses maillons faibles sans pour autant que la chaîne soit brisée.
Il est vrai que le futur de l’Europe est peu lisible pour ses partenaires mondiaux. Les solutions adoptées pour limiter la crise des dettes publiques et des banques espagnoles n’ont pas convaincu, et l’avenir de l’euro est très incertain. La nouvelle tension entre Paris et Berlin a de quoi surprendre et inquiéter et un François Hollande transparent n’a rassuré personne.
Par-dessus tout, les pays du BRIC craignent que la crise européenne ne déclanche une nouvelle crise financière et monétaire mondiale. L’Europe représente 60 % du commerce mondial, il est vrai réalisé pour les trois quarts à l’intérieur de l’aire européenne. Mais certaines activités sont très sensibles à la santé de l’économie européenne : entre autres énergie, transports internationaux, matières premières, électronique, automobile.
De la rencontre de Los Cabos, on ne retiendra qu’une chose importante : les dirigeants du monde entier ne veulent pas s’engager dans un cercle vicieux protectionniste, bien qu’ils soient attentifs aux accros qui se multiplient en matière de concurrence.
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