Au Japon certaines communes demande à leurs fonctionnaires de signaler leurs tatouages et les incitent à ne pas les dévoiler en public.
Comme chacun le sait, la société japonaise a toujours eue un rapport délicat avec le tatouage. Au Japon, arborer des tatouages a longtemps été, et est encore pour beaucoup, un signe d’appartenance aux yakuza, la mafia japonaise. Mais cela tend à évoluer doucement. Il faut dire que les jeunes Japonais se font faire de plus en plus de petits tatouages, souvent discrets.
En tant que touriste, il y a de fortes chances pour que l’on soit clément avec vous si l’on aperçoit un bout de tatouage, par exemple sur votre bas ou jambe. Difficile d’imaginer un yakuza aux yeux non bridés, avec sac à dos et appareil photos ! Si votre tatouage est caché, je vous incite très fortement à le signaler à l’entrée d’un bain thermal ou d’une piscine, et à respecter le choix de l’établissement si l’on vous refuse.
Les Japonais, en revanche, doivent faire face à plus de rigueur en particulier dans le cadre du travail. C’est le cas très officiellement dans la fonction publique à Osaka, puisque la maire Toru Hashimoto a fait distribuer le semaine dernière un document à remplir par chacun des 38.000 employés de la municipalité. En février, l’un d’entre eux avait montré son tatouage à un enfant dans un centre d’aide sociale, ce qui avait provoqué un petit incident.
Chaque salarié doit donc remplir un document nominatif précisant s’ils possèdent ou non un tatouage et si oui, à quel endroit du corps et de quelle taille. Les membres concernés sont : les bras des épaules aux doigts, les jambes des genoux aux pieds, ainsi que le cou, la nuque et la tête.
Le département juridique de la mairie précise que cette enquête n’entre pas en conflit avec la légalité. Les instructions du document précisent qu’ « il est inapproprié de travailler dans des tenues qui dévoilent vos tatouages » et que les informations seront traités lors d’entretiens individuels avec les personnels.
Source: Kanpaï.fr