La Bourse de Paris était en forte hausse vendredi matin, après le sommet de Bruxelles qui a dépassé largement les attentes, autorisant notamment, d’ici la fin de l’année d’un mécanisme permettant de recapitaliser directement les banques, sous certaines conditions, via le Fonds de secours de stabilité financière (FESF) et le Mécanisme européen de stabilité (MES).
La zone euro est également prête à faire un usage plus « souple » de ces mécanismes financiers afin qu’ils puissent acheter directement de la dette étatique.
Le soulagement était immédiat sur le marché obligataire, là où s’échangent les titres de dette déjà émis par les Etats. Les taux espagnols à 10 ans reculaient sous les 6,5% et ceux de l’Italie sous les 6%.
Autre avancée pour les opérateurs: le statut de créancier préférentiel devrait être retiré au MES pour rassurer les investisseurs qui rechignent à acheter de la dette espagnole de peur de passer après ce fonds de sauvetage en cas de défaut de paiement de la quatrième économie de la zone euro.
Pour les analystes de Saxo Banque, cette décision est « capitale ».
« Un des problèmes majeurs de la Grèce était que les prêteurs officiels désiraient être prioritaires par rapport aux créanciers existants et cela avait immédiatement affecté les obligations souveraines grecques », soulignent-ils.
Enfin, les marchés saluent le fait que l’Espagne et l’Italie ont finalement levé leurs réserves et donné leur accord au pacte de croissance d’un montant de 120 milliards d’euros.
Le secteur bancaire profitait des avancées lors de la réunion de Bruxelles. BNP Paribas s’envolait de 6,11% à 29,34 euros, Société Générale de 5,53% à 17,66 euros et Crédit Agricole de 5,17% à 3,36 euros.
Vivendi (+2,15% à 14,50 euros), pressé par les marchés de revoir en profondeur sa stratégie et son périmètre d’activités, a officialisé le départ de son patron Jean-Bernard Lévy, aux commandes depuis 2002, alors que l’heure des choix radicaux a sonné.
Casino s’adjugeait 2,05% à 68,36 euros. Le groupe a signé avec Galeries Lafayette une lettre d’intention en vue d’acquérir la participation de 50% de son partenaire dans leur coentreprise Monoprix, pour 1,175 milliard d’euros.
A l’inverse, Suez Environnement dégringolait (-4,09% à 8,72 euros), sanctionné après une révision à la baisse de ses prévisions pour 2012.
Enfin, Europacorp bondissait de 13,59% à 2,09 euros. La société se dit « très optimiste » pour l’année en cours, après être parvenue à faire beaucoup mieux qu’attendu lors de l’exercice achevé fin mars, terminé à l’équilibre contre toute attente. La Bourse de Paris était en forte hausse vendredi matin, après le sommet de Bruxelles qui a dépassé largement les attentes, autorisant notamment, d’ici la fin de l’année d’un mécanisme permettant de recapitaliser directement les banques, sous certaines conditions, via le Fonds de secours de stabilité financière (FESF) et le Mécanisme européen de stabilité (MES).
La zone euro est également prête à faire un usage plus « souple » de ces mécanismes financiers afin qu’ils puissent acheter directement de la dette étatique.