» Jamais Dieu ne se révèle à l’âme à moins.. qu’elle n’amène son mari, c’est-à-dire son vouloir libre tout entier. »
» mourir dans l’amour et dans la connaissance, cette mort est plus noble et valeureuse que toutes les bonnes oeuvres que la sainte chrétienté a opérées depuis le commencement jusqu’à aujourd’hui dans l’amour et dans la ferveur, et (plus valeureuse) que celles qu’elle doit encore opérer jusqu’au jugement dernier. Car elles servent uniquement cette mort, dans laquelle jaillit la vie éternelle. »
» que nous ne puissions forcer Dieu à faire ce que nous voulons, cela vient de ce qu’il nous manque deux choses : l’humilité du fond du coeur et un puissant désir. Je dis cela sur mon corps : Dieu peut faire toutes choses par sa puissance divine, mais l’homme qui a ces deux choses en lui, il ne peut pas ne pas l’exaucer. C’est pourquoi ne vous occupez pas de petites choses, car vous n’êtes créés pour rien de petit : car l’honneur du monde n’est qu’un accident de la vérité et un égarement pour la béatitude. »
« À propos de la parole dite par saint Pierre : « Nous avons laissé toutes choses »,
Maître Eckhart dit : tu as bien parlé, car tu aurais pu ne pas répondre à l’invitation. Ce n’est pas un changement inutile que de laisser toutes choses pour Dieu : car avec lui, toutes choses te sont données, et comme tu le reçois, alors il devient pour toi toutes choses. »
» Qui veut devenir ce qu’il devrait être doit laisser ce qu’il est maintenant. Quand Dieu créa les anges, le premier coup d’oeil qu’ils eurent jamais fut celui en lequel ils virent l’être du Père et comment le Fils sortit du coeur du Père, exactement comme un rameau vert sort d’un arbre. Ils ont eu cette contemplation pleine de joie pendant plus de six mille ans, et ils ne savent au jour d’aujourd’hui pas davantage comment elle est, qu’au moment où ils venaient d’être créés. Et cela provient de la grandeur de cette connaissance, en sorte que plus on connaît, moins on comprend. »
» Lorsque Dieu fit l’homme, la chose le plus intérieure de la Déité fut unie à l’homme. »
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