Revoilà Max la loose…
Il faut dire que Max Payne n’est pas le plus joyeux des personnages vidéoludiques. Après que sa femme et sa fille aient été tué par des accros au Valkyrie, la drogue (c’est mal !) qui sévissait en 1998, Max tomba peu à peu dans les ténèbres… Après deux épisodes relativement bons, mettant en scène avec brio, un personnage malgré tout, assez attachant, ça faisait 11 ans qu’on ne s’était pas retrouvé dans les pompes du flic le plus poissard de New York. Exit Remedy, c’est Rockstar qui s’est occupé de développer cet épisode. Et ça, c’est bien. Détails :
T’as pas une gueule de porte-bonheur.
On avait laissé Max Payne à New-York, le revoilà à Sao Paulo, en garde du corps alcoolique. L’ex-flic a laissé son badge pour une bonne boutanche de whisky, et noie son désespoir entre un boulot, pour la plupart du temps, peinard, et son pote Passos, qui est venu le tirer de sa torpeur New-Yorkaise. Seulement, Sao Paulo n’est pas vraiment un patelin paradisiaque, et la drogue, la corruption, et l’argent vont venir mettre la bazar…
Si je n’en dis pas plus, c’est tout simplement pour ne pas prendre le risque de spoiler le scénario, qui est assez bien construit. La personnalité de Max est nettement plus mis en avant, et on le découvre complètement alcoolique, vivant dans un taudis… bref une véritable merde loque…L’aspect scénaristique est bien écrit, très cinématographique, et les climax et autres rebondissements seront de la partie. Rockstar sait y faire, et le prouve encore une fois.
Le jeu se compose donc du mode Histoire, divisé en 14 chapitres, pour une durée de vie d’environ 12 heures, en fonction du mode de difficultée, et d’un Mode Arcade. Sachez tout de même qu’une fois le mode difficile fait, vous aurez 2 autres modes encore plus costaud de débloqués. Bon courage ^^
Le mode Arcade vous proposera 2 types de jeu de scoring. Il faudra être le plus rapide en traversant les chapitres du jeu. Classement en ligne oblige, vous pourrez comparer votre score avec ceux de vos amis.
Et enfin, le (dispensable) mode multijoueur (je n’accroche pas au multi pour ce genre de jeu, qui reste pour moi SOLO),est présent et satisfera les fans du genre. A savoir que les DLC arriveront pour étoffer le porte-monnaie de Rockstar le nombre de maps.
Sea, Sex, Drugs ‘n Guns…
Evoquer Max Payne sans évoquer le Bullet-Time, c’est comme évoquer un film de Van Damme sans évoquer son fameux Spinning-Kick (Compilation ici pour ceux que ça intéresse…). Que les fans des premiers épisodes se rassurent, le Bullet-Time, ou le fait de ralentir l’action, est toujours présent.
Rockstar a totalement conservé le gameplay qui faisait la force de la série : des gunfights nombreux et rythmés, le Bullet-Time et les antalgiques, et y a ajouté tout son savoir-faire en terme de narration, et de mise en scène. Mais Max Payne reste un jeu d’action, et vous ne risquez pas de vous perdre, car l’aspect couloir est bien prononcé. Quelques objets sont disséminés ici et là pour un petit challenge (et trophées/succès) en plus, mais l’action reste le nerf du jeu.
Petite nouveauté : le baroud d’honneur… Si vous possédez encore un antalgique et que vous prenez une balle qui devrait vous tuer, l’action passe automatiquement en bullet time, et vous pourrez tuer d’une balle le responsable de votre agonie. Un succès vous sauvera la vie (et bouffera par la même occasion votre antalgique), un échec, et c’est la mort. Chaque baroud d’honneur réussi vous montrera la kill-cam de votre ennemi, gore à souhait…
Autre nouveauté non négligeable : la couverture. Max peut dorénavant se mettre à couvert derrière des éléments du décor. Elements destructibles donc ne pensez pas camper derrière une palette en bois…
C’est beau la loose (…)
Si en terme de gameplay, Max Payne 3 est efficace, la réalisation globale est vraiment excellente. Rockstar a su garder l’essence artistique des premiers opus, tout en y mettant sa patte. Les personnages sont très bien modelisés, les décors détaillés et fourmillant de détails. L’animation de Max est juste parfaite. Très fluide, tout en restant réaliste, on ne peut qu’être ravi de voir Max tenir ses armes dans chaques mains, même s’il ne les utilise pas en même temps. Vous ne pourrez pas ailleurs, pas porter plus de 3 armes différentes.
Les Cut-Scenes sont nombreuses et dynamisent la narration par un montage rythmé et très découpé visuellement parlant. On pourra regretter le trop grand nombre d’effets visuels, symbolisant l’ivresse de Max, qui sont bien trop présents dans la première partie du jeu. Volonté artistique qui se défend, mais qui donne un peu la gerbe…
L’univers sonore n’est carrément pas en reste avec une B.O d’excellente qualité, qui sait resté discrète quand il le faut. Les voix sont toutes, comme à l’accoutumée avec les jeux Rockstar, en anglais, et vraiment très bien jouées, dont l’excellent James McCaffrey qui reprend pour la troisième fois le rôle-titre…
En Bref : Une réelle réussite ! Max Payne 3 est beau, accrocheur, fun et rythmé, et garde le gameplay qui a fait la force de la série… Non, vraiment, c’est un très très bon jeu.
Glop !- Max Payne est de retour !
- La réalisation vraiment réussie.
- Une bande-sonore comme on aimerait en entendre plus souvent.
- Un scénario bien construit.
- Un peu trop d’effets visuels en première partie.
- C’est tout ! Ca tue !