Ca y est, la réforme de l’éducation est lancée. Vincent Peillon, ministre de l’Education, a présenté ses propositions sur la réforme des rythmes scolaire au Conseil supérieur de l’éducation et annoncé une concertation qui débouchera à l’automne par l’adoption d’une loi d’orientation et de programmation.
Réformer les rythmes scolaires pour réduire les inégalités
Réformer les rythmes scolaires est en effet une nécessité pour répondre aux rythmes biologiques des enfants et leur permettre d’être dans les meilleures conditions possibles d’apprentissage. Cette révision des rythmes soit se faire au niveau de la journée, mais également de la semaine et de l’année. Dès la rentrée, le calendrier scolaire sera modifié, avec notamment un allongement des vacances de la Toussaint. Le retour à la semaine de quatre jours et demi et la modification du volume horaire sur la journée seront également abordés.
Le but est simple, il s’agit de remettre l’élève au cœur du système éducatif, en mettant fin aux inégalités sociales qui pèsent encore trop sur la réussite éducative. Refondre les rythmes scolaires, c’est également mettre fin aux inégalités de prise en charge des enfants par leur famille durant les congés scolaires.
Dès la rentrée 2012 également, de nouveaux postes seront affectés en priorité sur le premier degré, afin de pallier les suppressions drastiques décidées par la droite au cours du précédent quinquennat (dont 14 000 déjà prévues pour la rentrée 2012). Mieux encadre et accompagner chaque élève est une condition essentielle pour assurer des bonnes conditions d’apprentissage aux élèves, notamment lorsqu’ils sont en difficulté.
Réformer la formation des maîtres pour remettre l’élève au coeur
Une réforme complète de la formation des enseignants est également discutée. L’ancienne réforme a en effet entraîné la suppression de l’année de stage en alternance dans les Instituts Universitaires de la Formation des Maîtres, et l’élévation de l’exigence de leur niveau d’études à un bac +5. Les conséquences de cette réforme ont été désastreuses, des enseignants stagiaires se retrouvant devant des élèves sans même avoir d’expérience professionnelle et la pénurie d’enseignants étant criante. Nous devons remettre la pratique au cœur de la formation des maîtres en reprenant le système de recrutement préparatoire des anciennes écoles normales.
Enfin, la revalorisation de l’allocation de rentrée de 25% constituera un véritable soulagement pour un grand nombre de familles les plus modestes pour lesquelles la rentrée scolaire représente une part importante dans leur budget.
Tout au long de la campagne, François Hollande avait fait de l’éducation sa priorité. Les premières mesures présentées par Vincent Peillon vont bien dans ce sens et augurent bien d’une réforme profonde du système éducatif français, condition primordiale pour nouer un nouveau contrat entre l’école et les citoyens et devenir.
MJS