Bruno Leroux et Claude Bartolone, les présidents …

Bruno Leroux est devenu le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale.

Elu dans un fauteuil. Seul candidat en lice pour la présidence du groupe socialiste à l’Assemblée, Bruno Le Roux a été élu par acclamations salle des fêtes de l’Assemblée. Elu de Seine-Saint-Denis, il succède donc à Jean-Marc Ayrault. Ancien maire d’Epinay-sur-Seine, Bruno Le Roux fut porte-parole de la campagne présidentielle. Bruno Leroux est présenté comme quelqu’un de discret, de tenace, qui ne donne pas dans la politique spectacle. Le rôle du président de groupe, c’est de savoir qui porte les textes. Bruno Le Roux a fait l’unanimité car il est rassembleur déclaraient plusieurs de ses collègues.

Et un autre socialiste, Claude Bartolone, est devenu Président, de l’Assemblée cette fois-ci. 

A 60 ans, le député de Seine-Saint-Denis a été élu par 127 voix sur 258 votants, candidat socialiste pour devenir Président de l’Assemblée nationale. Il a donc devancé ses confrères et concurrents Jean Glavany (59 voix), Elisabeth Guigou (50 voix) et Daniel Vaillant (22voix). Puis, bénéficiant du retrait de Jean Glavani, il a été élu, évitant un second tour.

Alors Claude Bartolone  a été élu président de l’Assemblée nationale, lors de la séance d’ouverture de la 14ème législature de la Vème République. Il a recueilli 298 voix contre 185 au président sortant UMP Bernard Accoyer. Claude Bartolone a bénéficié des voix du PS, des divers gauche, du Front de gauche. Le groupe EELV (formé notamment grâce à l’accord PS-EELV qui a permis d’élire nombre d’élus Verts) a voté blanc.

Claude Bartolone, ému, a pris place au perchoir et a rendu hommage à ses prédécesseurs de gauche comme de droite. Il a adressé une «pensée particulière» pour Philippe Seguin, président de 1993 à 1997 et Raymond Forni, président de 2000 à 2002, avec lesquels il partageait «pour le premier, une naissance de l’autre côté de la Méditerranée et pour le second, des racines italiennes et quelques unes des étapes du parcours républicain». Claude Bartolone a rappelé les valeurs de la République et mis en garde contre la tentation de s’en affranchir. Il s’est adressé à l’opposition pour lui rappeler qu’il serait un président protecteur des droits, qu’il s’assurerait que toutes les voix seraient entendues et respectées. L’intérêt général sera seul juge de paix. Claude Bartolone a rendu hommage à la méritocratie républicaine, rappelant son parcours, sa jeunesse des orangers à la vie des usines rythmant le Pré-Saint-Gervais, sa ville d’adoption.

«Rien ne me destinait à m’élever, rien ne me vouait à me transcender. Rien, sauf, la République, ses valeurs, son école, qui sont les seuls à pouvoir donner à des parents aimants, la force de contrarier les mauvais destins. Je dois tout à la République et je veux lui rendre aujourd’hui ce qu’elle m’a donné. Vous représenter est la plus grande fierté de ma vie. C’est, en même temps qu’un honneur, le règlement d’une dette envers mon pays. Je ferai tout pour m’en rendre digne, et pour qu’ensemble, nous fassions grandir encore dans notre pays, le goût de la loi, l’amour de la démocratie et la foi républicaine».