Orpaillage clandestin en Guyane: deux militaires tués, deux gendarmes blessés

Publié le 28 juin 2012 par Radiocaracol @radiocaracol1

Deux militaires ont été tués et deux gendarmes grièvement blessés mercredi par balles lors d’une opération conjointe armée/gendarmerie contre des chercheurs d’or clandestins en Guyane, un épisode d’une rare violence dans la lutte contre l’orpaillage clandestin ».

Photo AFP

Ils condamnent « avec la plus grande fermeté » cette attaque « contre des représentants de l’autorité républicaine ».

 
Les deux militaires faisaient partie du 9e RIMa, qui participe aux opérations « Harpie » contre les orpailleurs. L’un des deux « marsouins » est un caporal-chef de 32 ans, père d’un enfant, l’autre un adjudant de 29 ans.

 
Le pronostic vital des deux gendarmes grièvement blessés mercredi par balles lors d’une opération conjointe armée/gendarmerie contre des chercheurs d’or clandestins en Guyane, un épisode d’une rare violence dans la lutte contre l’orpaillage clandestin ».

 
Ils condamnent « avec la plus grande fermeté » cette attaque « contre des représentants de l’autorité républicaine ».

 
Les deux militaires faisaient partie du 9e RIMa, qui participe aux opérations « Harpie » contre les orpailleurs. L’un des deux « marsouins » est un caporal-chef de 32 ans, père d’un enfant, l’autre un adjudant de 29 ans.

 
Le pronostic vital des deux gendarmes grièvement blessés n’est pas engagé, a assuré le colonel Didier Laumont, commandant de gendarmerie de la région. Jeudi matin on précisait à Paris qu’un des gendarmes avait été touché à l’abdomen et le second au bras et à la jambe. Ils appartiennent au Peloton de sécurité et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Cayenne.

 
Ces militaires revenaient sur les lieux où, trois heures plus tôt, un hélicoptère EC-145 de la gendarmerie avait essuyé des tirs, dans la région de Dorlin (ouest) sur l’immense territoire de la commune de Maripasoula (18.000 km2).

 
Cet hélicoptère participait à une opération de sécurisation de la zone devant permettre l’installation progressive d’une société minière légale dans cette région, haut lieu isolé de l’orpaillage clandestin en Guyane depuis près de 20 ans, sans accès terrestre depuis le littoral. Des géologues devaient initialement se rendre sur place dès jeudi.

Vers 10H00 heure locale, l’EC-145 a essuyé des tirs, blessant légèrement un gendarme à la cuisse. « C’est comme si quelqu’un avait vidé le chargeur de son pistolet sur l’hélicoptère », a rapporté un témoin. Touché par sept impacts, l’aéronef est parvenu à se poser avec un moteur en moins.

 
Vers 13H00, les autorités décidaient de déposer à deux km de l’incident 36 gendarmes et « marsouins ». Après une centaine de mètres sur un sentier bordé de forêts, ils ont essuyé un feu nourri. « Ils sont tombés dans une embuscade », a assuré la préfecture. Les deux militaires et les deux gendarmes touchés étaient en tête du groupe.
L’enquête a été confiée à la section de recherches de Guyane. Des membres de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) et du GIGN ont été envoyés en renfort.

 
En janvier à Dorlin, dans les heures précédant la visite de Nicolas Sarkozy en Guyane, des heurts entre bandes armées avaient fait cinq morts et vraisemblablement un sixième. Le sixième corps aurait été jeté à Dorlin au fond d’un puits clandestin d’orpaillage et n’en a, depuis, jamais été extirpé.

 
Le dispositif « Harpie », mis en place en 2008, fait suite à l’opération « Anaconda ». Il tente d’éradiquer l’orpaillage clandestin, associant parquet, gendarmerie, armée, police aux frontières, douanes et l’Office national des Forêts. En 2010, près de 600 opérations ont permis l’interpellation de 1.500 étrangers en situation irrégulière.

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