© Matthieu Riegler, CC-BY (Creative Commons)
Il est des nouvelles qui peuvent être paradoxales..
« Un Grand Prix en France, oui Un financement public, non. La ministre des Sports, Valérie Fourneyron, a demandé à la Fédération Française du sport automobile de « mener le dossier » d’un retour éventuel du Grand Prix de France au calendrier du Championnat du monde de Formule 1. Avant de préciser que l’Etat ne participerait pas à son financement. »
Voila ce qu’on peut lire ce matin sur Eurosport. Sans vouloir faire de politique, je me demande si le nouveau gouvernement Français a bien compris les implications réelles et majeures de la tenue d’un GP de France, fusse t-il le subventionner, au moins les deux premières années. Il me semble que la France est une nation majeure du sport automobile mondial et de la F1, même si notre dernier champion du monde, Alain Prost, date de 1993. Les implications en terme d’emplois crées ou maintenus, l’afflux de spectateurs de diverses origines, dont des fortunés, feraient du GP de France un pôle d’attractivité économique et financier dont le gouvernement pourrait pourtant tirer subsistance, pouvant prélever une petite commission, pour remboursement des financements ainsi prêtés. Et renforcerait, au plan international, l’image de pays producteur de hautes technologies, ce qui pourrait intéresser des pays en voie de développement avancé, qui seraient prêts à investir… Mais non, on dit: « Alors oui, d’accord un GP de France. Pour le reste, débrouillez…. vous ! »
Valérie Fourneyron « a tenu à rencontrer l’ensemble des acteurs concernés, en présence de Nicolas Deschaux, le président de la FFSA« , rappelle le ministère des Sports pour qui « chacun a ainsi eu l’opportunité de présenter son dossier, en particulier les éléments financiers qui le composent« . « L’analyse objective des informations présentées a confirmé que les deux sites possédaient les qualités requises pour accueillir un Grand Prix. Il est cependant apparu nécessaire d’approfondir les deux projets en lice« , poursuit le texte, « principalement au regard de fortes incertitudes liées à des points essentiels du montage juridique et financier« .
Alors on sait que le nouveau gouvernement Français n’en a cure des sports moteurs. Certes, tout le monde ne peut pas aimer. Ce que Mme Fourneyron dit en substance c’est que d’accord, oui, oui, un GP de F1. Fortes incertitudes financières? D’accord, alors il n’y en aura pas, parce que l’on ne vous prêtera pas un rond.
Paradoxe politique ou bêtise? Quand on voit l’essor apporté localement dans des pays qui ont fait l’effort de construire des pistes, et l’augmentation régionale du PIB que cela a provoqué grâce à la F1, comme en Malaysie, Corée du Sud voire même Singapour, il y a de quoi se poser des questions. Alors, oui, l’argent investi ne sera récupéré qu’après quelques années. Mais, pour justement relancer l’économie, ne serait ce que localement, et surtout, l’impact en termes d’image pour attirer des capitaux étrangers (Chine,Russie,Emirats..) qui injecterait ainsi dans l’économie une partie d’argent frais, l’état le refuse. on ne demande pas non plus 50 milliards d’euros pour lancer lactivité, mais un simple soutien financier, voire juste une caution. Mais c’est non.
Peut être qu’en 2017 nous aurons un GP de France. Contrairement à ce qui est annoncé dans d’autres médias, la tenue d’un GP de France est très loin d’être assurée, notamment financièrement, et sur certains points clefs juridiques.
Alors, maintenant, les deux pistes en ligne se doivent trouver un riche mécène pour essayer de lancer le truc. Et ce qui serait amusant, c’est que après la tenue du GP, les promoteurs du circuit ne versent aucun paiement de taxes ou autres, le gouvernement n’ayant pas aidé financièrement.
Pour rester impartial, je dirais à décharge du gouvernement actuel qu’il traite d’autres problèmes plus urgents, liès à la crise, pour lutter contre le chomage et renforcer l’Euro.
Moi, j’ai déja mon idée sur la question. Je vous laisse juger par vous même.