CAVALIER NOIR : MAXIMILIAN
Editions du MatagotNouvelle Angle269 pages14,90 euros
Résumé :
"Je vivais déjà l'Apocalypse. La mienne. Deux options s'offraient désormais à moi : user de mon don pour sacrifier ceux que je jugerais utiles à mon apprentissage. Avec indolence, froideur et distance. La seconde : me servir de cette aptitude potentiellement belle pour retaper un peu mon karma délabré et prolonger quelque peu cette succession de déceptions appelée "vie" en tentant de la rendre un minimum valable."
Maximilian Von Abbetz,
Cavalier Noir
L'avis de Dup :
Troisième Cavalier de l'Apocalypse abordé : le Cavalier noir. Maximilian a beau être blond comme les blés, il porte bien sa couleur ! C'est un Von Abbetz, fils d'un multimilliardaire allemand qui a installé sa "Kompagnie" en France. Et du haut de ses 17 ans, il use et abuse du pouvoir financier familial, se vautre dans la luxure la plus dépravée...tout s'achète n'est-ce-pas ! Il a du coup un regard méprisant pour tous, mais à sa décharge sur lui aussi. Il est d'un cynisme ahurissant et manie avec aisance l'humour le plus noir qui soit.
Au début de cette lecture, on a plus envie de le claquer qu'autre chose ce gosse de riche. Son insolence est à la hauteur de son humour et malgré tout, le sourire est resté accroché sur les lèvres de la lectrice que je suis. Quel délice cette auteur ! Je ne sais pas le nombre de fois que j'ai noté une page en me disant "faut que je note pour mettre un extrait", mais à chaque fois, la page suivante est mieux, et ainsi de suite jusqu'à la fin !!! Quel plaisir de lecture, chaque tome est mieux que le précédent, et pourtant je ne pensais pas trouver mieux qu'Edo !
Puis, par petite touche, Eli Esseriam nous fait découvrir l'entourage de Maximilian, et là on comprend son cynisme, et mon dieu, comme on pardonne ! Son humour est à la hauteur de sa dérision... comme quoi naître avec une petite cuillère en argent dans la bouche ne fait pas le bonheur.Un petit quand même :Gretchen (sa soeur aînée) s'étant excusée pour aller vaquer à des occupations de la plus haute importance, à savoir, assortir la couleur de ses chaussures à celle de son rouge à lèvres, je me retrouvais avec les deux femmes les plus chères à mon coeur (sa mère et Sylke, sa soeur jumelle). Nous étions bien ainsi. Enfant, je rêvais secrètement que mes parents se séparent et que Père garde l'aînée. Une fois plus grand, je continuais d''en rêver, évidemment, mais ne faisais plus l'effort de dissimuler ce projet sous le seau du secret. J'estime que notre trinité serait bien plus sainte, et saine, que ce quintette dissonant et mal accordé. Aussi je goûtais avec plaisir et délice la moindre seconde de paix partagée avec elles deux.Cet extrait, pour amener le suivant ! ( ils parlent de rêves )- Racontez-nous, Maman !- Oh, c'est bien simple : une nuit par semaine au moins, je rêve que je suis la femme de Barbe-bleue. Cela me parait cependant très... réel. Mais, une chose me permet toujours de distinguer mes songes de la réalité : si vous saviez à quel point Barbe-bleue est plus doux, aimant et tendre que votre père...Nous avons pris quelques secondes avant de rire franchement. D'abord un peu stupéfaits, nous nous sommes rapidement ressaisis pour laisser place à une hilarité qui cette fois, n'avait rien de feinte.- Allons, Maximilain, aurais-tu déjà oublié notre contrat ? Tu dois réviser ! Tu ne vois donc pas l'heure ?- Non, Père. Je ne vois que le soleil qui poudroie et l'herbe qui verdoie.
Cavalier rouge : Edo
Un autre avis du Cavalier noir chez : Archessia