Cristiano Ronaldo ne deviendra certainement pas Ballon d’Or 2012. Battu sans avoir pu marquer ni frapper son tir au but, la bête portugaise ne pourra rien objecter à l’heure du vote à la collection incroyable de buts de Messi. Il s’en remettra mais quelle déception après avoir porté une équipe disciplinée malgré ses limites notamment dans l’expression offensive. Ces Fabregas a donc rendu un fier service à son copain Messi en rentrant avec beaucoup de réussite un tir au but sous haute tension. Rui Patricio impressionnant dans l’exercice, en choisissant très bien son côté et en poussant fort sur les jambes, était dessus comme sur les autres frappes mais n’a rien pu.
Malgré l’intégration de Negredo en lieu et place de Fernando Torres resté sur le banc ou de Cesc qui lui a eu la chance d’entrer, l’Espagne ne semble toujours pas à même de déstabiliser une défense solide. Alors, oui, la Roja tient le ballon mais ses adversaires semblent avoir pris le pli. Les espaces se resserrent et les ailiers semblent incapables d’apporter du soutien à la pointe. Les jolies passes espagnoles n’arrivent plus vraiment dans des intervalles fermés à double tour. On demande vraiment à voir surtout si l’Allemagne parvient à se sortir de l’Italie pour tenter de prendra sa revanche de l’Euro 2008.
L’Espagne pourra donc réaliser un exploit inédit en enchaînant les 3 titres majeurs du football avec 2 Euros et une coupe du monde. Un incroyable exploit dont on mesurera certainement la portée plus tard. Les équipes de haut niveau semblent moins nombreuses qu’avant avec le délitement de l’Angleterre, de la France, des Pays-Bas, la baisse des italiens avant cet Euro mais la Roja, elle, tient le cap. Formidable.
La génération des Xavi, Iniesta, Casillas, après avoir été considérée comme des loosers absolus pourra effacer dimanche des tablettes notre génération dorée des Deschamps, Blanc, Zidane, Thuram…un sacré exploit tout juste 12 ans après la victoire des Bleus à Rotterdam. une autre époque.
Lech Makaay