- Forts scores aux européennes et régionales de 2009-2010 et montée en puissance de personnalités médiatiques de la société civile, constitution d'EELV qui annonce une nouvelle façon de faire de la politique
- Choix par la direction d'EELV d'organiser une primaire semi-ouverte. Les électeurs désignent Eva Joly contre les choix personnels de nombreux dirigeants. Daniel Cohn-Bendit annonce qu'il aurait fallu faire participer à la primaire Socialiste.
- Torpillage de la campagne d'Eva Joly organisé par la direction d'EELV, dont Duflot, Wischniewski et Placé.
- Prise de distance du candidat socialiste avec l'accord de parti signé à l'automne pour les legislatives et au final nombreuses dissidences dans les caididatures socialistes face à des écolo.
- Campagne d'auto-placement des dirigeants écolo (qui ont torpillé la campagne de la candidate désignée par la base si vous avez perdu le fil...) à des postes ministériels (Duflot, Joly, Placé,...). Aumone finale de 2 postes. Cécile Duflot justifie dans Mediapart la satélisation des verts au PS en raison du fonctionnement de la V° république.
- Pendant ce temps, tir à la grosse Bertha sur le candidat du Front de Gauche, dont le programme est sans aucun doute le plus proche de celui du parti écologiste, notamment depuis l'arrivée de Martine Billard à la tête du PG en provenance des Verts... Mais le PG concurence probablement les verts comme représentants de la gauche du PS et l'on entre dans le jeu de la conurence politicienne plus que dans le raisonnement par programme...
...et l'on arrive après cette petite digression historique, aux derniers évènements qui nous intéressent, à savoir les déclarations ministérielles. La première d'entre elles, le débarquement de Nicole Bricq, auteur d'un rapport sur la fiscalité environementale en 1998, du ministère de l'écologie, suite aux pressions des industries pétrolières après l'annonce du gel des autorisations de forage pétrolier en Guyane. Pas de réaction chez EELV ou si peu. Ensuite, Cécile Duflot, moderne ministre du logement qui va à son ministère en RER annonce que la construction de logement au risque de réduire la surface cultivée est un pragmatisme acceptable. Dans la foulée le très hollandais Stephane Le Foll, ministre de l'agriculture refuse que 25% de la PAC soit fleché vers des mesures agro-environnementales. Les écolo, destabilisés face à un "allié" qui leur fait accumuler les couleuvres, hésitent à indiquer leur mécontentement. Ils justifient l'anomalie de leur groupe de députés alors que leurs deux derniers scores ont été catastrophiques. Pour un parti qui condamne les dérives de la V° et proposent une VI° République c'est un comble... Devant le refus du PS de leur attribuer la commission développement durable ils grondent... en s'abstenant. Quelle claque pour le PS!...
Il semble bien que le PS absolutiste ait choisi de jouer ainsi de ses alliés jusqu'à ce qu'ils tirent les conséquences de leur faiblesse politique. Plus tôt ils feront le constat plus ils pourront conserver une base militante. Plus ils s'enfermeront dans cette alliance de portefeuils contre nature, plus l'appareil risque de se couper de sa base. Plus tôt les écolo comprendront cela, plus les socialistes pousserront leurs démons hégémoniques, plus vite une allience entre le Front de Gauche et EELV permettra enfin de construire une alternative conquérente à une social-démocratie en pleine faillite partout en europe.