Où en étais-je. Ah oui, je disais : se faire offrir des fleurs, ben c'est emmerdant.
Ou alors une fleur unique à la rigueur. Schlak, plof, dans le soliflor et hop. Enfin à condition d'avoir un soliflor. A la bonne taille, entre celui pour la paquerette et celui pour l'anthurium quoi.
Pourtant au tout début de ma vie amoureuse, j'aimais les fleurs. Ou disons, j'aurais aimé qu'on m'offre des fleurs. Nuance.
Parce que j'ai souvenir d'une St Valentin. La deuxième en compagnie du Zhom (pfiouuuu, de l'an 2000, ça date). On était en Guyane, sans le sou donc je rappelle. On habitait un 2ème étage. Sombre : un CV, Collectif Vertical que ça s'appelait, ça ne s'invente pas un nom pareil... Le Zhom était rentré du bureau avant moi et m'attendait. Un soir de St Valentin donc. Je sonne, il m'ouvre en bas et je commence à monter les escaliers, et au fur et à mesure des marches, la silhouette du Zhom se distingue. Il m'attend sur le pas de la porte. Il tient quelque chose dans sa main gauche à hauteur de poitrine. C'est en hauteur, s'élargit en corolle, c'est ?... c'est ?... en contre-jour. Je ne vois pas bien. Pourtant je commence à entendre des violons. Plus que 3 marches.
C'est ... ?
Un paquet de petits beurres LU.
Le Zhom tenant une extrémité dans le poing, l'autre étant complètement éclatée en arrangement floral d'emballages et de cartons.
Il avait un creux. Qui me dit.
D'aucuns diront que c'est de là que me vient mon aversion pour le bourgeon.
Nan sérieux, rien de plus déprimant qu'un bouquet de fleurs fanées de toute façon...