Quant l’été nuit gravement à mon moral

Publié le 27 juin 2012 par Lheureuseimparfaite @LImparfaite

J’aurais pu espérer devenir moins stupide et bornée en vieillissant, espérer apprendre de mes erreurs, en tirer des les leçons pour aller de l’avant… Quelle bonne blague ! Que nenni. Visiblement j’aime dysfonctionner et avoir des raisonnements qui nuisent à mon moral. Une forme de curieux masochisme qui me colle à la peau et dont je n’arrive pas à me défaire.

J’ai beau savoir que je pense de traviole, je persiste à me saper le moral toute seule comme une grande ! Ce genre de crise d’autodépréciation est particulièrement courante dès le retour de l’été, des maillots de bain et bombes bronzées et court vêtues qui ornent pages après pages de la presse féminine.

C’est comme un matraquage visuel auquel je n’arrive pas à me soustraire et qui me hurle violemment : “tu es nulle, tu es grasse, tu n’es que paresse et mollesse, tu es repoussante.”

Une amie me tiendrait un discours pareil que je serais la première choquée, que j’essaierais de lui montrer à quel point elle se trompe et combien sa valeur est inestimable, combien elle peut être belle et aimable indépendamment de son tour de cuisse et de la fermeté de ses abdos !

Oui mais voilà, je ne suis pas ma meilleure amie. J’ai une estime personnelle qui joue souvent au yoyo et j’ai du mal parfois, beaucoup de mal à oser penser du bien de moi. Alors quand j’ai l’opportunité de me jeter des invectives et des critiques acides, je m’engouffre dans cette faille de toutes mes forces. Et je suis vraiment très très douée pour penser le plus grand mal de moi !

Là par exemple il serait bien plus sage de ne plus acheter de magazines pendant une petite période, de ne pas me critiquer du soir au matin et du matin au soir, arrêter aussi de me comparer à toutes les filles qui passent (et forcément elles sont toutes à mes yeux plus jolies/plus minces/plus intelligentes/plus élégantes/plus sympas/plus drôles/plus belles/plus intéressantes… c’est sans fin!).

Je ne comprends pas l’origine de ce drôle de fonctionnement. C’est quand même particulièrement crétin de ne se focaliser que sur ce qui ne me plait pas en moi. Complètement stupide et sans intérêt de me détester à ce point. Je ne comprends pas ces fichues vagues destructrices…

Dans ces moments là j’ai juste envie de disparaître, de me cacher sous ma couette en attendant que la tempête passe… Envie de crier aussi, très fort, de laisser sortir toute cette colère que je ne comprends toujours pas…