Une centaine de mal-logés ont envahi mercredi pendant trois heures le siège de l’Association française des banques (AFB) à Paris pour réclamer le doublement du plafond du Livret A afin de financer la construction de 150.000 logements sociaux par an, a constaté l’AFP.
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“On veut des HLM”, “Logement pour tous”, ont scandé les manifestants, en majorité des femmes, occupant le siège de cette institution feutrée du IXe arrondissement.
Ils souhaitent que le plafond du Livret A”, a estimé Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du Droit au logement.
Les manifestants étaient soutenus notamment par des syndicalistes de la Caisse des dépôts (CDC) et d’institutions financières, fédérés au sein de la plate-forme logement des mouvements sociaux, et le Parti de Gauche-Front de Gauche.
“Construire 150.000 logements par an, ça exige 20 milliards d’euros. En France, on a un système qui marche très bien : on se sert de l’épargne populaire qu’on centralise (ndlr, à la Caisse des dépôts) pour le prêter (aux bailleurs sociaux) à long terme et à des taux bas, ce qui permet d’avoir des loyers modérés”, a expliqué Jean-Philippe Gasparotto, responsable de la CGT de la CDC.
“Mais aujourd’hui, on a un problème avec les banques, qui sont intéressées par ces liquidités pour faire des opérations spéculatives qui vont servir les intérêts de très peu de gens”, a-t-il poursuivi.
Les manifestants réclament que les banques rendent à la CDC “100 milliards d’euros d’épargne populaire” qu’elles ont accaparés selon eux à la suite d’une loi de 2009 qui leur permet d’utiliser librement 35% des encours placés dans les Livrets A.
Une délégation a rencontré des responsables de l’AFB, puis les manifestants ont quitté les lieux vers 15H00, a constaté l’AFP.
Ils seront reçus jeudi à 11H30 par la ministre du Logement Cécile Duflot et demandent que Bercy organise une table ronde. Le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici a réaffirmé lundi la volonté du gouvernement de doubler le plafond du Livret A”, a estimé Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du Droit au logement.
Les manifestants étaient soutenus notamment par des syndicalistes de la Caisse des dépôts (CDC) et d’institutions financières, fédérés au sein de la plate-forme logement des mouvements sociaux, et le Parti de Gauche-Front de Gauche.