Baromètre 2012 de la RSE dans les PME

Publié le 27 juin 2012 par Sequovia

La semaine dernière a été publiée une enquête sur la perception et l’intégration de pratiques de responsabilité sociétale au sein des petites et moyennes entreprises. Même si la majorité (70%) est consciente des enjeux que pose la RSE, 15% des PME n’ont jamais entendu parler de cette démarche.

  • Evaluer la perception et l’intégration de la RSE

Le 19 juin dernier a été publié le Baromètre RSE des PME 2012, réalisé par l’ObsAR (Observatoire des Achats Responsables), l’ACFCI (Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d’Industrie), la Médiation Inter-Entreprises et la CGPME (Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises).

Les questions ont été posées à 378 PME, et ont pour objectif d’évaluer la perception et l’intégration de la RSE au sein de ces dernières. Le baromètre offre ainsi une mesure de la maturité de la démarche dans les petites et moyennes entreprises, et nous renseigne sur les axes stratégiques RSE choisis par les PME et les freins à la démarche.

  • Importance des relations externes

Tout d’abord, la moitié des répondants affirment avoir agi ces deux dernières années afin de contribuer aux enjeux environnementaux, et la même proportion envisage de le faire courant 2012. En ce qui concerne les relations internes et les conditions de travail des collaborateurs, 61% ont mené des actions au cours des 2 années précédentes, mais seulement la moitié souhaite le faire cette année. Par ailleurs, les deux tiers des interrogés ont développé des relations externes de meilleure qualité, et les trois quarts envisagent d’agir dans ce sens cette année. Enfin, un peu plus de 10% des PME ne font aucune action de RSE et ne prévoient pas d’entrer dans cette démarche d’amélioration continue.

Au niveau de la perception de la RSE, encore 15% des PME n’ont jamais entendu parler du concept. Cependant, deux entreprises sur trois en perçoivent les enjeux, dont la moitié (32%) est engagée clairement dans une démarche de responsabilité sociétale.

Les axes stratégiques de la démarche RSE s’orientent prioritairement vers l’environnement (pollution, gestion des déchets et économie d’énergie), la santé et sécurité des collaborateurs, et enfin les politiques RH (formation, suivi des accidents). Enfin, près de la moitié des PME affirment que les actions RSE améliorent la compétitivité face à la concurrence, et 60% estiment qu’elle apporte un avantage au niveau de l’image de l’organisation.

  • Les freins à la démarche

Si autant d’entreprises sont conscientes de l’intérêt de mettre en œuvre des politiques et actions de RSE, pourquoi cette mise en pratique n’est-elle pas aussi effective ?

Plus d’une PME sur quatre estime qu’elles ne sont pas concernées par la RSE à cause de la taille réduite de l’organisation, du manque de budget, ou bien par manque de temps. Un répondant sur cinq affirme que « des services de l’entreprise doivent acquérir de la maturité sur ce point » avant d’entamer une démarche RSE, et n’en voient pas réellement l’intérêt puisqu’il n’y a pas de demande de la part des clients.

Par ailleurs, 60% des PME interrogées perçoivent la conjoncture annuelle comme étant mauvaise pour leur secteur d’activité, et plus du tiers redoute les effets négatifs pour leur entreprise en particulier. Ce pessimisme n’encourage donc pas les PME qui estiment manquer de temps et d’argent à s’engager dans une démarche de développement durable.

La synthèse du baromètre explique cependant que « les freins exprimés correspondent plus à des idées reçues qu’à de réels obstacles ». En effet, même s’il est vrai qu’il est nécessaire de prendre du temps pour mettre en place une stratégie RSE, celle-ci n’est pas synonyme de coûts, mais bien au contraire permet d’économiser de l’argent.

  • Avis Sequovia

Les résultats de l’enquête sont positifs : la grande majorité des PME ont compris l’intérêt de la mise en place de politiques et pratiques responsables pour leurs activités. La responsabilité sociétale crée un avantage compétitif indéniable et améliore l’image de l’entreprise. Par ailleurs, elle est un outil fédérateur pour les collaborateurs autour d’un projet commun et valorisant.

Pourtant, beaucoup croient encore que la démarche est réservée aux grands groupes internationaux, qui ont des ressources plus conséquentes (temps et argent). Or développement durable est synonyme d’économie d’énergie, de meilleures pratiques commerciales, de bonnes relations avec les collaborateurs, ou bien encore de qualité de service au client. On parle d’ailleurs de performance extra-financière pour parler des gains liés au contrôle des impacts environnementaux, sociaux, et sociétaux. La responsabilité sociétale s’adresse donc aux organisations de toute taille, dans une logique d’amélioration continue et de pérennisation de l’activité organisationnelle.