Episode 2 : Crash Bandicoot, du fun à l’état pur !
Le bandicoot le plus célèbre de la galaxie, né de l’imagination débordante d’Andy Gavin et surtout Jason Rubin, a fait ses armes sur la Playstation première du nom, en débarquant dès 1996 dans le premier opus d’une trilogie extraordinairement drôle et originale, qui à elle seule donnera une nouvelle impulsion à un genre en pleine mutation. Le jeu de plate-forme venant d’effectuer une transition vers la 3D intégrale avec l’excellentissime Super Mario 64 sur la machine du big N, Sony, également à la recherche d’une mascotte, dégaine donc son Crash Bandicoot, un jeu plein d’énergie dont le personnage complètement déjanté évolue dans une 3D linéaire colorée et enchanteresse. Même s’il ne s’agit pas d’un jeu à espace ouvert comme Mario, il n’en demeure pas moins addictif et novateur pour l’époque malgré ses limitations techniques et son côté couloir (un peu moins marqué que dans Pandémonium néanmoins). Alors jeu de plate-forme « de couloir » certes, mais dont les personnages haut en couleur et la richesse visuelle de l’univers ont su séduire une grande partie des possesseurs de la machine de Sony. Autre très gros point fort : La musique. Composée par Josh Mancell, cette dernière est vraiment entraînante et colle merveilleusement avec l’univers excentrique de la série… Elle est même l’un des éléments fondamentaux de la recette Crash Bandicoot !
On aura beau dire ce que l’on veut sur la saga Crash Bandicoot, aucun épisode n’atteindra jamais plus l’excellence de la première trilogie : Crash Bandicoot en 1996, Crash Bandicoot 2 : Cortex Strikes Back en 1998, et Crash Bandicoot 3 : Warped en 1999. On peut également ajouter à cette liste l’excellent spin-off Crash Team Racing, sorte de Mario Kart like complètement déluré et ultra fun sorti la même année que Crash 3. Depuis l’honnête mais sans plus La Vengeance de Cortex sorti sur Ps2 en 2001, la série semble en nette perte de vitesse et ne redécollera jamais vraiment, suite à la sortie de quatre épisodes sur Ps2 de qualité contestable. On pourra surtout regretter la passation de licence entre Naughty Dog, fondateur initial de la saga, vers Vivendi Universal Games, qui n’aura jamais su atteindre le niveau d’excellence de l’équipe de développement de Rubin et Gavin et ne proposera rien qui puisse dignement succéder à la génialissime trilogie initiale, ni même égaler le fun d’un Crash Team Racing malgré un épisode Ps2 dans la même veine.Il ne nous reste plus a espérer qu’un jour cette merveilleuse licence, ayant donné ses lettres de noblesse à la Playstation, nous revienne plus en forme que jamais dans une version « next gen ». Le personnage de Crash dispose en effet d’un tel capital sympathie auprès du grand public qu’il serait surprenant qu’il ne fasse pas un jour un come-back fracassant !