Un grand bon point à Aurélie Filippetti qui a contraint Bercy de faire des économies sur les avantages fiscaux que les entreprises tirent de leur politique de mécénat. Une décision bien contrée car le projet de Bercy n’aurait pas manqué d’impacter sévèrement la BNF, qui compte justement de nombreux mécènes. Notre Ministre de la Culture ne souhaitait pas que l'on ne touche pas à ce système de réduction fiscale. Les raisons nombreuses se trouvent dans le fait que les partenaires privés représentent des mannes importantes dans les financements culturels et que se priver de ces apports apporterait une contrainte pesante pour l'État.
Aurélie Filippetti pour se dédouaner de son « impudente » fronde déclarait « Je souscris pleinement à l'engagement de François Hollande de réformer notre système fiscal pour le rendre plus juste. En revanche, je trouve que la réforme proposée du mécénat n'est pas, en soi, un vecteur d'équité » et développait ses propos en affirmant que cet engagement pour le patrimoine et la création, de la part de sociétés privées, relève de la citoyenneté culturelle.. en insistant même qu’elle était « même pour l'amélioration du mécanisme, en en faisant davantage bénéficier les PME. Ainsi, il pourra irriguer davantage le territoire plutôt que de se concentrer sur de grosses opérations. »
Aurélie Filippetti n’exclue pas de repenser la question du mécénat… mais considère que cette aide est une chance pour l’intérêt général et que sans elle de nombreux projets n’auraient pu aboutir pour l’accès de tous à la culture. En tous les cas bravo de s’être mouillée pour la Culture ! même si la méthode n’est pas orthodoxe et qu’elle a pu se faire pointer du doigt par Matignon pour un manquement à la solidarité gouvernementale. Il suffit du côté toujours sacrificiel accordé à la Culture.