La vie et la place des hommes dans le monde urbain contemporain, vaste programme proposé par Françoise Peslherbe, artiste peintre et photographe. Le spectateur s’interroge face à son œuvre : qui sommes-nous ?
Montrer ce qu’on ne voit pas
Le mobilier urbain et sa valorisation artistique est très tendance. Les publicitaires s’en emparent aujourd’hui et les artistes inspirés, réfléchissent à l’homme face à ce décor. Françoise Peslherbe s’interroge. Quelle est la place de l’homme, son avenir ? Elle se joue du macadam, des vitrines, de l’architecture. Elle veut sans doute valoriser un homme, unique, mais semblable pourtant à tous.
Ici une sélection de la série Homme ville, contrastant avec son autre série Homme nature, que je vous invite à découvrir sur son site. L’homme ici est un acteur dans un flux signalétique bétonné. Que ce soit des hommes perchés en haut d’une tour, histoire de côtoyer les étoiles, dormant encastrés près du métro et se fondant dans la masse (ma préférée : Métro Boulot Dodo), en stationnement interdit où se transformant en colonnades intégrées dans notre patrimoine architectural, ils sont tous le symbole de notre humanité confrontée à nos propres pièges. En mode urbain, l’homme perd sa nature et dévie de sa trajectoire naturelle. Comme cette photo d’une boutique de Paintball intitulée Fuir la violence : « Fuir cette violence, se cacher pour se protéger et vivre ». L’artiste fait ressortir l’animal dans cet homme dont l’urbanité le réduit. Françoise Peslherbe sait aussi écrire et valoriser ses images. A vous de lire entre les lignes, le message. Rare et efficace.