C'est l'avis de Martin Wolf, l'un des chroniqueurs économiques du Financial Times les plus réputés.
Dans un papier récent, il envisage toutes les causes possibles de la crise espagnole. Il lui paraît qu'en aucun cas le gouvernement espagnol, qui a mené une politique budgétaire louée par le FMI, jusqu'à très récemment, n'aurait pu éviter la crise actuelle.
L'adhésion à l'euro est selon lui la seule erreur grave qui empêche l'Espagne de se redresser. Avec l'euro, l'Espagne ne peut bénéficier, en temps de crise, d'un taux de change et de taux d'intérets moins élevés.
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Les alter européens attachés à l'euro ou les européens grand teint comme Jean Quatremer verront là l'opposition éternelles des zanglosaxons à l'envol de la déesse Europe.
Sauf qu'un autre article récent du Financial Times montre également que le président de la cinquième banque britannique a vu lundi David Cameron, le Premier ministre, pour l'avertir des risques d'une sortie britannique de l'Union européenne. L'information n'est sortie que parce que Peter Sands, le banquier en question, est sorti ses notes de réunion à la main, glissées dans une pochette transparente que les photogaphes se sont fait un plaisir d'immortaliser.
La City n'est pas si opposée à la construction européenne que ce que l'on veut bien laisser croire quand ça va mal.