J’avais annoncé sur la page V que j’allais publier mon analyse de pseudo végétalien à propos du livre « La viande voit rouge » co-écrit par René Laporte et Pascal Mainsant respectivement spécialiste du commerce et de l’industrie de la viande et du bétail et fils d’agriculteur-éleveur, ingénieur de recherches à l’INRA.
Pour se faire, j’ai du débourser la jolie somme de 14,50 EUR afin de me procurer ce livre publié aux éditions Fayard.
Afin de vous donner une idée quant à la ligne directrice de ce livre je vous publie une partie de la quatrième de couverture :
« L’homme doit-il renoncer à son bifteck pour sauver la planète ?
Pour certains l’apocalypse serait imminente (…) Les cavaliers de l’apocalypse nous signifient une condamnation en forme de peine capitale : « arrêtez de manger de la viande, stoppez l’élevage, libérez les animaux et devenez végétariens, sinon vous courez à la catastrophe ! ». (…) Les questions posées à l’élevage sont légitimes et complexes parce que la relation de l’homme à l’animal est complexe (…) Mythes ou réalités, tentons de comprendre ce qu’on reproche à la viande et rétablissons la vérité. La viande et l’élevage sont accusés, offrons-leur enfin un procès équitable ! ».
Vous remarquez déjà le ton employé et les prémices d’erreurs de jugement que ces deux personnes vont utilisés afin de justifier leur légitimité et proposer un « procès équitable » aux yeux du monde entier (Ndr : ou de celles et ceux qui veulent les lire).
Ce bouquin offre donc une tribune juste envers ce corps de métiers (éleveurs, paysans, économistes industriel etc.) contre les attaques des « cavaliers de l’apocalypse » les anti-viande, animalitaires, végétariens et végétaliens.
De Singer à Regan en passant par Safran Foer, Bardot qui sont jugés comme des « extrémistes » mais aussi aux associations et fondations de défense des droits des animaux, vous aurez droit à un enchaînement d’aberrations, de contre sens, d’idées fausses et de détournements de la réalité à un point tel qu’on serait en droit de se demander si un fils d’agriculteur à la veille de passer son BEPC aurait pu écrire autant de grossièretés et de non-sens au même titre que ces deux personnes diabolisant les militants des droits des animaux.
Ma première question serait la suivante : «Pourquoi avoir si peur des végéta*iens et de cette mouvance ? ». J’ai évidemment plusieurs éléments de réponse mais je vous laisserai vous constituer votre propre opinion après cette analyse.
Je publierai cette synthèse en deux parties puisqu’elle risque d’être longue et j’essaierai du mieux que je peux de vous retranscrire ma lecture et mes réponses quand aux accusations calomnieuses et aux absurdités que vous trouverez dans cet ouvrage.
INTRODUCTION
16 pages qui retrace grossièrement l’évolution de notre espèce appuyées par un certain goût non pas pour la chair mais pour l’ironie en nous ceci : « S’est-il trompé (l’homme) à ce point qu’il n’aurait jamais dû descendre de son arbre ni s’aventurer dans la savane, qu’il aurait dû se contenter de son régime herbivore et fructivore de petit singe un peu déluré mais destiné à être croqué tout cru par le premier félin (…) ou digéré par un long boa constrictor … ».
Serions-nous pour ce retour « aux sources » si caricatural et réducteur ? Évidemment que non, car nous ne nous battons pas pour cela mais pour un « idéal » un peu plus complexe et réalisable que j’exposerai plus tard.
René Laporte et Pascal Mainsant nous considèrent ensuite comme des professionnels des slogans accusateurs de plus en plus durs sans accorder le droit d’écoute et de réponse à leurs opposants. Vous ne rêvez pas, et vous en glousserez un peu plus tard lorsque j’en arriverai à ce sujet.
Pour embellir ce début en fanfare, nos deux auteurs, (NDR. dont un académicien) n’hésitent pas à nous attribuer des surnoms tous aussi improbables qu’à charge :
« Cavaliers de l’apocalypse, militants agressifs qui parlent au nom de la société, voulant imposer à l’Humanité notre vision» etc.
Nous serions également des militants qui se regroupent « à l’occasion d’événements nationaux ou internationaux pour occuper l’espace médiatique » en quête « pour imposer à l’humanité entière leur nos choix et affichant intolérance en réclamant l’interdiction ou l’abolition de l’élevage ».
Je vais donc diviser ma synthèse en 3 parties et m’attarder sur les sujets abordés dans ce livre qui ont une importance cruciale au niveau scientifique, philosophique et surtout éthique.
Première partie :
Introduction.
Deuxième partie :
1- L’homme respecte les animaux, êtres sensibles,
2- L’homme un végétarien de venu carnivore,
3- La viande ne ruine pas la santé.
Troisième partie :
1- L’élevage et la viande n’affament pas la planète,
2- Un monde sans viande, un monde sans élevage.
Vous serez témoin tout comme moi à quel point le lobbying de la viande peut se montrer manichéen et prestidigitateur avec une désinformation grotesque de « LEURS » vérités et une manipulation totale dans un ouvrage à charge et loin d’être équitable comme annoncé dans la quatrième de couverture.
Si nous n’entrons pas dans l’image d’Epinal, j’en ai déjà perdu mes repères. Comment peut-on employer un raccourci si grossier sur l’évolution et la sélection naturelle en se basant sur un exemple si espiègle ? Comment peut-on poser des bases sur un sujet si intéressant éthiquement et humainement et surtout « économiquement » lorsqu’on a la prétention de publier un livre « réfléchi » sur l’industrie de la viande ?
A peine remis de cet marrade d’économiste et professionnel de la terre, nous passons par la case « militantisme » (qui prendra une place importante tout au long du livre) où nous sommes assimilés à des mouvances dangereuses aux slogans accusateurs : « L’élevage maltraite les animaux, la viande est mauvaise pour la santé, affame la planète et la détruit ». Nous prétendrions des revendications sans écouter et condamnerions sans discuter.
Il est de notoriété publique que les associations de défense des animaux sont un concentration d’intolérants et qu’un végéta*ien ne subisse aucune remarque daubeuse, blessante à l’occasion de dîners où il est généralement en minorité de pensée à ce sujet.
Nous le saurons par la suite… Ce livre est donc né de la motivation de « deux hommes qui refusent de punir l’Homme pour sauver la planète ».
Nous voyagerons au fil des accusations calomnieuses et clichés sur des végétariens « people » ou philosophiques comme Pythagore, Singer, Reigan ou Safran Foer et Bardot », des statistiques douteuses (je n’ai pas encore regroupé mes sources) et d’exemples cités mais si loin de la vérité : « Les éleveurs à l’ancienne» cités en modèle en lieu et place des élevages intensifs etc.
La suite la semaine prochaine.