Drôle et émouvante Marisa Acocella Marchetto raconte son cancer du sein.
Un jour, Marisa a eu le cancer du sein. Tout allait enfin bien dans sa vie. Du boulot, un homme amoureux. Et puis non, comme si quelque chose bloquait et que définitivement elle n’avait pas le droit de vivre un truc bien et simple comme tout le monde plein de des filles.
Il y a deux Marisa. Marisa A.C (avant cancer) est une fashionista new-yorkaise clichée. Superficielle et obnubilée par la bonne paire de pompe et l’attitude à avoir. Sex and the city en vrai, sans les commentaires nunuches sur le sens de la vie “mais c’est quoi aimer et est ce que big est un mec bien?” (mon dieu je ne supporte plus cette série) (très mal vieillit) (le film a l’air naze en plus) (fin de l’aparté) Voilà donc ça c’était avant. Et puis après on remet les choses à leur place. Ça aussi c’est cliché, mais c’est vrai.
Marisa est touchante parce qu’elle doute, avant tout. Parce qu’elle se pose des questions importantes et d’autres absurdes. Parce qu’elle flippe mais qu’elle n’a jamais été aussi heureuse. Parce qu’il y a sa mère, chiante et imposante mais émouvante. Et parce qu’il y a son mec (il n’existe qu’en un exemplaire, cherchez pas)
Ça c’est pour le fond. Pour la forme, c’est encore mieux. Graphisme dynamique, pop et coloré. Réalisme et créativité parfois un peu délirante. J’adore sa vision de la tumeur et la grappe de médisantes «plates devant et derrière». Décapant à souhait, sans concession et tout de même plein de pudeur ce qui est assez compliqué pour être souligné. Marisa déborde d’humour et d’amour. Un sujet important qu’elle aborde sans apitoiement ni violence. Cancer and the City a fait parti de la sélection officielle du Festival d’Angoulême 2008.
50% des bénéfices sont reversé à la recherche contre le cancer du sein.
(pour la version française, à l’Institut de cancérologie Gustave Roussy de Villejuif).