Bon, je sors de ma tanière, je reviens à la vie. Pas que j’étais mort, plutôt en panne disons. D’énergie, d’inspiration, ... C’est une fois de plus une période où l’ampleur du travail ne te fait penser qu’à la nécessité des vacances, qu’au fait que les dernières vraies se rapportent à décembre 2010 ! Encore quelques semaines avant de plonger dans une farniente aussi gourmande que réparatrice. J’en étais même arrivé à ne plus suivre les médias haïtiens depuis ces semaines. Faut dire que la vie politique était plutôt calme, remplie d’annonces du PM et du président qui inaugurent X, visitent Y, annoncent Z… Là, les choses vont peut-être reprendre une vigueur normale (comprendre normale ici comme synonyme d’habituelle). Avec une éventuelle candidature d’Aristide comme sénateur dans l’Ouest, la promulgation de la constitution remplie d’erreurs matérielles et les élections prochaines, on devrait en avoir assez sur le menu. Je n’ai pas suivi les médias de manière assidue, mais quand même un petit peu. Assez pour entendre le PM rappeler à ces ONG et OI qui font ce qu’elles veulent dans cet Ayiti cheri, que le party était terminé, que c’était maintenant à l’État haïtien de définir la vision, les objectifs et les règles du jeu. Si vous saviez le nombre d’ONG et OI qui n’attendent que cela !! Qui attendent que le gouvernement définisse enfin ses priorités, s’implique, assume son ‘leadership’. Je parle bien de ‘ses’ priorités, et non ‘des’ priorités. Je parle bien de ‘ses’ priorités, et non ‘des’ besoins. Je pense à de ‘vraies’ priorités, celles qui devraient structurer des changements viables, qui renforceront la capacité de l’État à assurer la suite. La pérennité en fait. Et sur ce point, il sera nécessaire de reconstituer le climat de confiance, climat nécessaire à ce que ces ONG et ces OI acceptent de suivre l’État. Acceptent que les millions dépensés soient davantage endigués par les haïtiens. Une confiance basée sur la perception que le partenaire national est bien intentionné et compétent. La partie n’est pas gagnée vous me direz ! C’est vrai, mais si on ne la commence jamais, elle ne pourra pas être gagnée.