De 7 à 10 milliards à trouver fissa pour finir l’année, ce n’est plus un casse-tête budgétaire c’est une massue qui vient de s’abattre sur la tronche de nos brillants ministres. Pas de doute, ce coup ci les caisses de l’Etat sont vraiment vides et s’en prendre à l’héritage laissé par la Sarko-team ne change rien à l’affaire : va falloir les trouver ! Sans renier pour autant les promesses électorales du père Hollande, sans réduire drastiquement le nombre de fonctionnaires, sans nettoyer au karcher le capharnaüm étatique ou les écuries régionales du camarade Augias. Pour autant, les lecteurs de « Restons Correct ! » auraient tort de ricaner sottement au spectacle de la déconfiture annoncée de la gôche car, d’une manière ou d’une autre, ce sont ceux qui ne se sont pas encore barrés à l’étranger qui vont payer, vite et pas qu’un peu. Reste à savoir comment mais certainement au nom de la justice sociale et de l’équité fiscale. On a des principes ou on n’en a pas…
Ce qu’il y a de bien avec nos socialos c’est qu’ils sont parfaitement prévisibles à défaut d’être intelligents. Dès qu’ils auront constaté que, faute de gibier encore en état de se faire plumer, le produit de la chasse aux riches ne suffit pas, ils passeront nécessairement au matraquage fiscal des classes moyennes. Ca va commencer soft avec la hausse des droits de succession et l’augmentation des taxes sur ces fléaux sanitaires que sont le tabac, l’alcool et la (vraie) galette-saucisse pour finir par un relèvement généralisé des impôts directs, locaux ou non. Pas besoin d’être Jérémie pour deviner la suite : loin de baisser le chômage va continuer à croître, loin d’être le moteur d’un improbable regain de croissance la consommation des ménages va au mieux stagner, les profits des entreprises qui n’auront pas eu l’heur de se délocaliser vont fondre façon banquise arctique victime du réchauffement climatique et l’état de grâce va vite tourner à l’état de Grèce. Restera plus aux Chinois et aux Qataris qu’à racheter à vil prix ce qui restera plus ou moins debout et on leur dira merci !
Que faire alors pour éviter que ce scénario catastrophe ne devienne réalité ? A part convertir ses économies en pièces d’or et les enfouir dans son jardin il n’ya qu’une seule possibilité : couper les vivres à l'Etat. Historiquement les grandes révolutions ont toujours plus ou moins débuté par une révolte fiscale. C’est vrai de la révolte des barons anglais qui, au treizième siècle, imposèrent la Magna Carta au roi Jean Sans Terre, c’est vrai de la Boston tea party qui lança la guerre d’indépendance américaine, c’est vrai aussi de la Révolution française largement motivée par l’exaspération fiscale du Tiers Etat. Si on veut que le mammouth étatique disparaisse du paysage, retourne à l’état de fossile paléontologique faut le dégraisser et, pour y parvenir, faut le mettre à la diète et le plus tôt sera le mieux.
C’est pourquoi notre appel du jour s’adresse à nos amis Josette et Marcel : la prochaine fois que vous croiserez votre député, n’oubliez pas de lui rappeler que, s’il veut être réélu, il a intérêt à œuvrer pour la baisse des dépenses publiques, pas pour l’augmentation des impôts. Ca peut le faire réfléchir…