Les bleus se sont une fois de plus ridiculisés, sortant par la petite porte d’une compétition pourtant plutôt bien entamée, face à une équipe d’Espagne qui n’a guère été beaucoup plus convaincante. Beaucoup a été dit – trop même – sur cette équipe qu’on pensait capable de laver l’affront de 2010. Et puis … plouf! Le désamour s’est réinstallé entre les bleus et leurs 60 millions de supporters. Et pourquoi patron?
Parce que les bleus ne donnaient franchement pas l’envie « d’aller au charbon », voilà tout. Pendant leurs deux derniers matchs à l’euro 2012 (deux défaites 2-0, soit dit en passant), l’équipe de France a donné le spectacle consternant de 11 des footballeurs les mieux payés qui ne couraient même pas après l’adversaire pour lui piquer la balle. Par opposition, le match nul entre l’Angleterre et l’Italie démontrait à quel point, dans ces pays, les joueurs avaient envie de se donner à fond, d’aller chercher la victoire.
Et pourquoi les bleus ne se fatiguent donc pas? Ma petite hypothèse, qui vaut ce qu’elle vaut, c’est que – et c’est triste à dire – prendre le risque d’aller se battre, c’est, dans le football contemporain, prendre aussi le risque de se blesser, et de réduire à néant une saison ou plus. Car nos joueurs ne sont pas plus mauvais que d’autres, et ils le montrent chaque semaine dans les championnats anglais (Nasri), allemands (Ribery) ou espagnols (Espagnol).
Mais voilà, nos joueurs gagnent trop bien leur vie, et préfèrent gérer leur carrière plutôt que mouiller le maillot national.
- 11,4 million d’euros par an pour Ribery
- 11 million d’euros pour Nasri
- 11 million aussi pour Benzema
J’arrête là, je vous laisse chercher par vous même les salaires des autres joueurs. Risquer de réduire six ou sept années de salaires pour une entorse au genou ou une double fracture du péroné, avouez que ça serait stupide, non?
Si Laurent Blanc veut mon avis, voici ce qu’il devrait faire: aller cherche quelques joueurs de CFA2, du genre de ceux qui se défoncent chaque semaine pour le plaisir, et même sélectionner ceux qui chaque année réalisent quelques exploits en Coupe de France. Ceux-là, j’en mettrais ma main à couper, seraient prêts à tout pour mettre un 4-0 à l’équipe adverse.