La CGT condamnée à 132 000 euros d'indemnités pour... licenciement abusif, une goutte d'eau dans son océan de subventions et de combines maintes fois dénoncées. Pour que la justice qualifie également d'abusif le mode de financement de la CGT, il faudra encore attendre.
Par Monsieur Z.
Parmi les têtes de turc et de vainqueurs qui sont brocardées ici, la CGT nous offre régulièrement des perles plus pures qu'un bureau de parti politique après une purge stalinienne. LE syndicat anti-licenciements devant l'éternel communiste vient en effet d'être condamné... pour licenciement abusif, comme un vulgaire patron capitaliste voyou.Serge Crimet était employé de la CGT Services depuis 2006 et délégué par son employeur auprès de l'IRCEM, une caisse de retraite complémentaire dont il a également été élu administrateur en 2008. Tout était donc pour le mieux dans le meilleur des mondes syndicaux mais c'était sans compter sur l'arrivée d'un nouveau responsable à la tête de la fédération dont dépend le fidèle camarade Crimet.
Ce nouveau responsable s'est mis en tête de lui demander des comptes sur ses frais de déplacements. N'est-ce pas perfide ? Tout le monde sait bien que les délégués CGT n'ont pas à s'abaisser dans la justification des dépenses parfois pharaoniques qui rythment leur mission sacrée de défense du salarié et plombent le budget de nombreuses entreprises.
Mais le pire est que ce chefaillon s'est comporté comme un salaud de patron harceleur en lui reprochant de ne pas avoir atteint la "réalisation de ses objectifs". Vous vous rendez compte ? Des objectifs . Comme dans la plus sordide des grandes entreprises contrôlée par d'affreux actionnaires suceurs du sang des ouvriers qu'ils tuent à petit feu en leur pompant la moindre goutte de productivité pour un salaire de misère.
Les merguez étaient vraiment cuites pour Serge Crimet qui s'est même vu refuser l'accès à l'union locale CGT suite à la pose syndicale d'un verrou par des social-traîtres de la fédération. Encore pire que les pires pratiques de patrons voyous qui ne font rien qu'à fermer les portes des usines pour empêcher les travailleurs de s'abrutir devant leurs machines jusqu'à la retraite au lieu de s'orienter vers d'autres métiers plus intéressants. Le syndicaliste en a eu raz la casquette Ricard et a porté l'affaire aux prud'hommes.
Bilan négocié de l'opération : reliquat de salaire et 1 700 euros de congés payés selon le syndicat, 132 000 euros d'indemnités selon la justice.
132 000 euros ! Je vous rassure, pas de quoi sacrifier un peu du luxueux patrimoine de la CGT et pas besoin de serrer la ceinture du siège confort sur les vacances en classes affaires. Le robinet à subventions et les combines dénoncées par le député Perruchot dans son rapport fonctionnent encore parfaitement. Pour que la justice qualifie également d'abusif le mode de financement de la CGT, il faudra encore attendre.