Rio ne répond plus !
Publié le 25 juin 2012 par Yvesd
Grosse inquiétude du côté de chez les z’écolos : non seulement le père Hollande a l’air d’avoir autant envie de sortir du nucléaire que Josette et Marcel de renoncer à leur (vraie) galette-saucisse quotidienne mais en plus, c’est désormais évident à défaut d’être officiel, Rio ne répond plus ! Ajoutez à cela le retard pris par le réchauffement climatique et vous comprendrez aisément pourquoi ça tire grave la tronche chez les Verts, pourquoi Cohn-Bendit est de si mauvaise humeur. Manquerait plus qu’Eva Joly change à nouveau de lunettes ou qu’on découvre du pétrole au large de la Guyane... C’est en effet bien beau d’avoir des ministres au Gouvernement ou un groupe parlementaire à l’Assemblée, encore faut-il que ça serve à quelque chose, pas uniquement à passer à la télé pour débiner ses petits camarades ou pour regretter que le « Sommet de la Terre » qui vient de s’achever n’a, au mieux, accouché que d’une souris, même pas verte du genre de celle qui courre dans l’herbe dans les contines enfantines.
Tout avait pourtant bien commencé, « Rio +20 » s’annonçait sous les meilleurs auspices. A défaut d’un remake du carnaval ça devait quand même être un joli festival : 188 pays attendus et super François qui avait fait personnellement le déplacement, comme feu Mitterrand son mentor 20 ans avant. Côté décor, les plages avaient été nettoyées de tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à une algue verte, le Pain de Sucre avait été débroussaillé et, sur le Corcovado, la statue du Christ avait été ravalée de frais. Question distractions, les danseuses occasionelles de Samba avaient posé des jours de RTT et les bistrots avaient fait le plein de
caipirinha pour désaltérer les festivaliers en général et les orateurs assoiffés en particulier. La culture n’avait pas été oubliée : les organisateurs avaient prévu des excursions dans la cambrousse locale, façon safari photos, à la découverte d’authentiques indiens menacés d’extinction et subventionnés par l’office du tourisme, en train de tenter de vendre aux visiteurs d’authentiques produits artisanaux directement importés des faubourgs de Shanghai.
S’agissant des résultats, et au risque de désespérer les lecteurs de « Restons Correct ! » les plus engagés dans la sauvegarde de la planète, force est de constater que le bilan est quand même bien maigre. Certes, de peur sans doute de ne pas être réinvitées la prochaine fois, les délégations officielles se sont fendues d’un communiqué final qui réaffirme leur intérêt unanime pour la protection des p’tits zoziaux, la qualité des eaux de baignade et l’extinction du paupérisme dans les favelas brésiliennes. C’est mieux que rien mais pas suffisant pour que Verts et ONG chantent victoire. C’est triste pour eux mais pas vraiment surprenant quand on connaît la réticence de ces gros égoïstes de Chinois ou d’Indiens à aller expliquer à leurs populations qu’il va falloir abandonner leurs bagnoles et ressortir leurs bicyclettes pour faire plaisir à la maison Green Peace. Pas surprenant non plus quand on se souvient que la devise officielle du Brésil c’est
Ordem e Progresso (Ordre et Progrès en Français) et non « Gabegie et Retour à l’Age des Cavernes »….
Le choix du lieu apparaît essentiel et, à cet égard, nous en profitons pour suggérer à l’excellent Jean Dujardin un titre moins polémique pour le prochain opus des aventures d’OSS 117 : après « Le Caire nid d’espions » et « Rio ne répond plus », pourquoi ne pas revenir chez nous avec, par exemple, « Du rififi à Pleurtuit » (dans le 3-5) ?…